C’est sans nul doute, et particulièrement en cette période de transition, la principale préoccupation des autorités et l’attente la plus pressante des Gabonais : résorber le chômage endémique. Avant le coup d’État du 30 août 2023, le phénomène était estimé par le régime déchu à environ 36% de la population jeune. Seulement, aux dires du représentant résident du Fonds monétaire international (FMI), la situation serait en réalité plus alarmante que les précédentes autorités ne le laissaient paraître. Seul point d’accord : les jeunes en sont les premières victimes. À l’échelle nationale, cette population, la plus importante du pays, serait touchée à hauteur de 40% si l’on se fie aux dires de Gomez AGOU dont de longs extraits de sa présentation vous sont proposés dans ce numéro, chers lecteurs.
La municipalité de Libreville, à travers ses campagnes annuelles, exprime une volonté politique de lutter contre l'insalubrité, une problématique qui transcende le simple cadre esthétique pour devenir un enjeu de qualité de vie et de santé publique. Cependant, les défis persistent, comme le souligne le constat inquiétant du Général de Brigade Judes Ibrahim RAPONTCHOMBO dans sa communication du 12 décembre 2023, mettant en exergue une image peu reluisante de la ville, caractérisée par une occupation anarchique du domaine communal et l'incivisme des populations.
Malgré la situation de régime d’exception qui s’est imposée le 30 août dernier, mettant entre parenthèses l’ordre constitutionnel, le Gabon enregistre de belles performances depuis cette date, confortant ainsi la crédibilité du pays. En rétablissant la task-force sur la dette, les autorités ont également favorisé la correction de la note souveraine du pays par les agences de notation telle que Moody’s. Mieux, le Gabon a procédé, le 4 octobre 2023, au remboursement de la somme de 31,6 milliards de FCFA représentant le capital de l’emprunt par appel public à l’épargne lancé quatre ans plus tôt.
« C’est enfin notre essor vers la félicité. » Cette phrase prononcée deux fois de suite dans le refrain de notre hymne national, La Concorde, est devenue la signature du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI). Elle conclut chacun de ses communiqués, y compris les discours officiels du président de la Transition, le Général Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA. Mais qu’est-ce donc « la félicité » à laquelle aspire tant le peuple gabonais qui semble en avoir été privé ces dernières années ?
C’est le 31 octobre 2017 que le Gabonais, Professeur Daniel ONA ONDO avait été porté à la présidence de la Commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). Si, son mandat avait expiré en octobre 2022, il a fallu attendre le 15e Sommet des chefs d’Etat de la sous – région, tenu à Yaoundé en janvier 2023, pour lui trouver un successeur. Alors que son mandat touche à sa fin, il est temps de dresser un bilan de son leadership et de son impact sur l’organisation régionale. Le présent numéro de votre magazine propose une vue rétrospective de l’action de Daniel ONA ONDO à l’exécutif de la Commission de la CEMAC. C’est tout le sens également de cet édito, qui examine les réalisations et les défis auxquels Daniel ONA ONDO a été confronté tout au long de son mandat, en mettant l’accent sur les aspects clés de son leadership.
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