ONE FOREST SUMMIT
Ce sommet organisé sous l’égide du Président de la République gabonaise Ali Bongo Ondimba et du Président français Emmanuel Macron a été un moment clé pour l’action climatique et la préservation de la biodiversité.
Pourquoi un Sommet sur les forêts ?
Le but était de promouvoir la solidarité entre les trois grands bassins forestiers mondiaux - la forêt amazonienne, le bassin du Congo et les forêts tropicales d’Asie du Sud-Est. En séquestrant des centaines de millions de tonnes de CO², ces bassins forestiers jouent un rôle critique dans la régulation du climat. Par la faune et la flore exceptionnelles qu’ils recèlent, ils abritent des trésors de biodiversité. Et en agissant comme tampons entre les sociétés humaines et les cycles microbiens des espaces sauvages, ils jouent un rôle clé pour prévenir l’apparition de nouvelles épidémies.
Pourquoi un Sommet au Gabon ?
Le Gabon, un pays où 88% de son territoire est couvert par la forêt équatoriale, est en première ligne pour lutter contre le réchauffement climatique et protéger la biodiversité. Le pays est un précurseur dans la protection de ses ressources naturelles en engageant volontairement à protéger un tiers de ses espaces naturels, terrestres et marins. En préparation pour l’après-pétrole, le Gabon a adopté un modèle économique alliant développement industriel et gestion durable de ses ressources naturelles.
Quels étaient les objectifs du Sommet ?
Le One Forest Summit s’est donné pour objectif de déboucher sur de nouveaux engagements et des initiatives concrètes sur :
- La progression des connaissances et la promotion de la coopération scientifique sur les écosystèmes forestiers
- La promotion de chaînes de valeur durables dans le secteur forestier
- Le développement de sources de financement innovantes notamment en explorant les solutions de conservation de la biodiversité fondées sur le marché.
Ce sommet a été l’opportunité de faire progresser et renouveler notre ambition collective concernant la préservation et la gestion durable des forêts, qui sont essentielles pour relever les défis mondiaux interdépendants, au premier plan desquels le changement climatique et la perte de biodiversité. La promotion d’une solidarité Nord-Sud, centrale pour la protection de ces réserves vitales, fut également un élément clé.
Comment s’est déroulé le One Forest Summit ?
Le premier jour du sommet, le 1er mars, a réuni des membres de gouvernements et de la société civile ainsi que des experts afin d’avancer sur l’ambition portée par les trois principaux axes du One Forest Summit. Les participants ont eu l’opportunité de prendre part à des événements ministériels et des sides events sur ces trois piliers du Sommet.
La seconde journée, le 2 mars, a été consacrée à la séquence de haut niveau du One Forest Summit, réunissant les chefs d’Etats et de gouvernements sur le sujet du bassin du Congo et des défis communs rencontrés par les bassins forestiers tropicaux africain, amazonien et asiatique.
Les facilitateurs du One ! Forest Summit.
Sabrina Krief
« Le Sommet de Libreville est un moment opportun pour souligner le rôle et l’importance des communautés locales dans la fonctionnalité, la santé et la vitalité des écosystèmes des forêts tropicales. Parmi un grand nombre de pratiques culturelles favorables à la préservation de ces forêts, les leaders communautaires, les chercheurs et les politiques souligneront ensemble l’importance des espèces menacées et emblématiques des forêts tropicales (notamment les grands singes et les éléphants) dans les pratiques traditionnelles. J’espère que le partage des méthodes et des données scientifiques concernant le suivi de la faune, de la flore et de la diversité culturelle permettra d’accélérer nos actions pour mettre un terme à la dévastation de
notre trésor commun, les forêts tropicales. »
Gagan Gupta
« Nos forêts ne seront jamais protégées si nous n’assurons pas leur valeur économique d’une façon durable. Nous devons créer des chaînes de valeurs vertueuses pour le bois et l’agriculture qui assurent la création d’emplois, des revenus complémentaires pour les gouvernements et une hausse du PIB, tout en mesurant toujours l’empreinte carbone. Le secteur privé a un rôle important à jouer dans ce processus, avec des responsabilités mais aussi nombre d’opportunités. En rassemblant les gouvernements et les acteurs de la société civile et du secteur privé, le Sommet de Libreville répond à un besoin urgent, il arrive au bon moment ! »
Philippe Zaouati
« Alors que les entreprises et les gouvernements sont de plus en plus conscients de la nécessité de mesurer l’impact de leur activité sur la biodiversité, je m’attends à ce que le Sommet explore la manière de mettre à l’échelle les instruments basés sur le marché pour mieux financer les forêts et la biodiversité, afin de libérer l’énorme potentiel d’investissements du secteur privé et financier qui peuvent être bons pour le climat, la nature et les personnes. En particulier, ce Sommet examinera des solutions de financement innovantes pour la préservation des forêts et la rémunération des services écosystémiques, en mettant l’accent sur les crédits.