Magazine N°020 : LA CORRUPTION, CETTE GANGRÈNE !
« La corruption et les corrupteurs sont les pestes du genre humain », écrivait Fénelon dans Dialogues des morts (1712). Cette réflexion semble indubitablement coller la réalité du Gabon. Ces dix dernières années pourtant, les pouvoirs publics ont multiplié les initiatives en vue de lutter contre la corruption.
En effet, la décennie qui tire à sa fin en ce mois, de triste mémoire, a été marquée par les opérations «Mamba » et «Scorpion». Des opérations engagées par le chef de l’Exécutif gabonais pour mettre un terme à la corruption ambiante dans la haute administration. De nombreux cadres du secteur public, du privé et du monde politique ont été incarcérés depuis 2017 à la prison centrale de Libreville, Gros-Bouquet, pour des faits de corruption, de détournement des deniers publics, d’abus de biens sociaux, etc. Il s’agit de plusieurs centaines de milliards volés à l’État.
Ce qu’il faut savoir, c’est que la plupart de ces actes ont été commis sur des budgets alloués à la réalisation d’un grand nombre de projets structurants pour le pays. Notamment, la construction des infrastructures dont les plus urgents les routes et des programmes sociaux. Des scandales financiers qui ont nécessairement des conséquences sur le quotidien des populations.
À son arrivée à la tête du pays en 2009, le Président Ali BONGO ONDIMBA avait fait aux Gabonais la promesse d’un « Gabon Émergent » à l’horizon 2025. À cinq ans de l’échéance, les principaux indicateurs censés convaincre la population de l’atteinte de cet objectif sont désormais au rouge. D’une vision partagée à l’aune de la naissance de la Zone Economique Spéciale de Nkok, le Gabon Émergent est plus que l’ombre de lui-même couvert du manteau de la prédation sans retenue des ressources de l’État. Le recours systématique à l’endettement devient la panacée, alors que les démons de la gabegie et de la concussion restent actifs dans les cercles du pouvoir. Laissant entrevoir l’idée que rien n’est plus dangereux dans un État libre, que la corruption.
Si j’ai envie de croire à la suite de Mirabeau que dans notre pays « la corruption est dans l’homme, comme l’eau dans la mer », je reste néanmoins convaincu qu’il y a encore des hommes dignes, capables d’imposer l’Éthique et le Patriotisme en modèle de gestion de la chose publique, pour construire une nation digne d’envie, telle qu’inscrite dans la Concorde. L’avènement de la Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite doit permettre une lutte efficace assortie des résultats contre cette gangrène qui fait obstacle à l’émancipation socioéconomique du pays.
Ce qu’il faut savoir, c’est que la plupart de ces actes ont été commis sur des budgets alloués à la réalisation d’un grand nombre de projets structurants pour le pays. Notamment, la construction des infrastructures dont les plus urgents les routes et des programmes sociaux. Des scandales financiers qui ont nécessairement des conséquences sur le quotidien des populations.
À son arrivée à la tête du pays en 2009, le Président Ali BONGO ONDIMBA avait fait aux Gabonais la promesse d’un « Gabon Émergent » à l’horizon 2025. À cinq ans de l’échéance, les principaux indicateurs censés convaincre la population de l’atteinte de cet objectif sont désormais au rouge. D’une vision partagée à l’aune de la naissance de la Zone Economique Spéciale de Nkok, le Gabon Émergent est plus que l’ombre de lui-même couvert du manteau de la prédation sans retenue des ressources de l’État. Le recours systématique à l’endettement devient la panacée, alors que les démons de la gabegie et de la concussion restent actifs dans les cercles du pouvoir. Laissant entrevoir l’idée que rien n’est plus dangereux dans un État libre, que la corruption.
Si j’ai envie de croire à la suite de Mirabeau que dans notre pays « la corruption est dans l’homme, comme l’eau dans la mer », je reste néanmoins convaincu qu’il y a encore des hommes dignes, capables d’imposer l’Éthique et le Patriotisme en modèle de gestion de la chose publique, pour construire une nation digne d’envie, telle qu’inscrite dans la Concorde. L’avènement de la Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite doit permettre une lutte efficace assortie des résultats contre cette gangrène qui fait obstacle à l’émancipation socioéconomique du pays.
Séif Mostley, Rédacteur en chef