Magazine N°041 : POLITISONS LES CATASTROPHES NATURELLES !
Le retour de la saison des pluies confirme les craintes de nombreuses familles souvent confrontées à des catastrophes naturelles. Chaque année, dès la mi-septembre, les pluies diluviennes sont responsables d’une somme importante de dégâts matériels et des pertes en vies humaines. Libreville, où se produit la majorité de ces accidents, a enregistré un nouveau drame au PK8 (6e arrondissement) où sept membres d’une même famille ont péri à la suite d’un éboulement de terrain, le 21 octobre 2022. Il convient de rappeler que la capitale gabonaise accueille plus de la moitié de la population du pays.
Certes, rien de bien nouveau, est-on tenté de dire en dépit de la vive émotion suscitée par cette perte au niveau national, mais cette catastrophe a rappelé la nécessité de solutionner le problème. Ce à quoi s’attellent les autorités, avec la mise en place des comités de réflexion pilotés par la Première ministre, Rose Christiane OSSOUKA RAPONDA, et auxquels prennent part les membres du gouvernement concernés ainsi que le directeur général de l’ANUTTC et ses techniciens. Le but étant de minimiser considérablement les dégâts.
Si la survenue des catastrophes naturelles donne habituellement lieu aux critiques de la part des populations à l’endroit des politiques accusés à tort ou à raison d’avoir failli dans leurs missions, il convient pourtant d’indiquer que le phénomène est mondial. Le Gabon ne fait pas exception des conséquences liées aux changements climatiques. Tous les continents et tous les pays en sont impactés. Il ne s’agit donc pas uniquement des limites que l’on veut bien imputer aux services publics.
Pourtant, une autre partie de l’opinion voit les choses différemment et cherche plutôt les coupables du côté des populations en raison de leur « irresponsabilité » supposée. Pour certains, le tort des Gabonais résiderait en effet dans leur choix de bâtir sur des zones à risque, au mépris des schémas directeurs d’aménagement et d’urbanisation (SDAU). Ont-ils vraiment fait ce choix ? On peut en douter. La démographie galopante de la capitale, les détournements, la corruption, une politique du foncier et du logement sujette à caution, la collusion entre les promoteurs immobiliers et l’administration… voilà quelques griefs faits en retour par les accusés aux dirigeants à qui ils demandent des ajustements dans les politiques publiques pour l’aménagement du territoire, la réorganisation des services de prévention, la définition d’un nouveau cadre d’accès au foncier ou au logement.
À quoi rime vraiment cette quête des coupables ? Est-ce si important alors que la vraie origine du problème est connue? Néanmoins, ce jeu de ping-pong des responsabilités a au moins un mérite : celui de mettre l’accent sur le fait qu’une catastrophe n’est jamais « naturelle » et qu’il est impératif d’en rechercher les causes profondes. Que celles-ci soient qualifiées de politiques, structurelles ou systémiques, elles nécessitent qu’on résolve le problème. Mais le Gabon ne saurait le faire seul.
La meilleure des politiques, au-delà des oppositions et critiques, serait de tout faire « pour éviter qu’un tel drame, qui n’est pas le fait de la fatalité, ne se reproduise plus au Gabon » comme l’a exprimé le président Ali BONGO ONDIMBA.
Si la survenue des catastrophes naturelles donne habituellement lieu aux critiques de la part des populations à l’endroit des politiques accusés à tort ou à raison d’avoir failli dans leurs missions, il convient pourtant d’indiquer que le phénomène est mondial. Le Gabon ne fait pas exception des conséquences liées aux changements climatiques. Tous les continents et tous les pays en sont impactés. Il ne s’agit donc pas uniquement des limites que l’on veut bien imputer aux services publics.
Pourtant, une autre partie de l’opinion voit les choses différemment et cherche plutôt les coupables du côté des populations en raison de leur « irresponsabilité » supposée. Pour certains, le tort des Gabonais résiderait en effet dans leur choix de bâtir sur des zones à risque, au mépris des schémas directeurs d’aménagement et d’urbanisation (SDAU). Ont-ils vraiment fait ce choix ? On peut en douter. La démographie galopante de la capitale, les détournements, la corruption, une politique du foncier et du logement sujette à caution, la collusion entre les promoteurs immobiliers et l’administration… voilà quelques griefs faits en retour par les accusés aux dirigeants à qui ils demandent des ajustements dans les politiques publiques pour l’aménagement du territoire, la réorganisation des services de prévention, la définition d’un nouveau cadre d’accès au foncier ou au logement.
À quoi rime vraiment cette quête des coupables ? Est-ce si important alors que la vraie origine du problème est connue? Néanmoins, ce jeu de ping-pong des responsabilités a au moins un mérite : celui de mettre l’accent sur le fait qu’une catastrophe n’est jamais « naturelle » et qu’il est impératif d’en rechercher les causes profondes. Que celles-ci soient qualifiées de politiques, structurelles ou systémiques, elles nécessitent qu’on résolve le problème. Mais le Gabon ne saurait le faire seul.
La meilleure des politiques, au-delà des oppositions et critiques, serait de tout faire « pour éviter qu’un tel drame, qui n’est pas le fait de la fatalité, ne se reproduise plus au Gabon » comme l’a exprimé le président Ali BONGO ONDIMBA.