Magazine N°040 : L’INFLATION, UNE ÉPREUVE POUR LES MÉNAGES
La hausse généralisée et durable des prix des biens et services, c’est – à – dire l’inflation, a brusquement augmenté. Au Gabon, entre septembre 2021 et septembre 2022, elle est passée de 0,6 à 3%. Cette inflation est remarquable à tous les niveaux. Pour les populations, le constat est plus patent dans l’augmentation des prix des produits de consommation courante.
Il y a un an, l’inflation n’était pas un sujet aussi traité qu’aujourd’hui. La progression des prix des produits dits du « cœur de marché» a connu un pic ces grandes vacances (été). De nombreux produits alimentaires ont non seulement vu leurs prix flambés mais aussi et surtout ils ont enregistré des ruptures dans le commerce. Le cas le plus frappant concerne une marque nationale de fabrication de l’huile végétale, dont les prix se sont envolés, atteignant parfois 50% à certains endroits. Cette situation crée déjà de nombreuses tentions suite au rationnement de l’huile.
Partant de cet exemple, nous avons préparé un dossier sur l’inflation pour comprendre son origine et les mesures prises par le gouvernement pour juguler le phénomène. Les populations assimilent difficilement la hausse des prix alors que le gouvernement a récemment communiqué une mercuriale sur les produits de première nécessité.
L’augmentation inconsidérée des produits de fabrication locale, souvent accessibles sur le marché suscite de nombreuses questions dont celle de savoir si elle n’est pas entretenue ? Combien de temps cette situation sera telle tenable ?
La Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) a annoncé en juillet dernier, dans son rapport sur la politique monétaire, ses prévisions concernant l’inflation globale pour 2022, révisée à la hausse à 5,9%. Si la tendance actuelle tient du fait de l’opération militaire russe en Ukraine, il faut compter aussi le regain de l’épidémie en Chine, qui a de nouveau affecté la chaîne d’approvisionnement mondiale. Il faut ainsi s’attendre à une hausse continue des prix.
Aussi, la dépréciation de l’euro face au dollar américain a intéressé notre rédaction. Adosser à l’euro, les pays africains membres de la zone CFA sont des victimes collatérales. Dans le cas d’espèce, la pertinence de ce sujet réside dans le rapprochement possible entre la chute de l’euro face au dollar et l’éventuelle inflation dans la zone CFA.
En effet, de 550 FCFA pour un dollar il y a quelques mois, depuis le 13 juillet dernier, il faut payer en moyenne 640 francs CFA pour acquérir un dollar. Si, le prix des marchandises reste le même à l’international, la hausse de 100 FCFA sur le prix d’achat a nécessairement des répercussions sur le prix de revient. En termes clairs, la dépréciation de l’euro face au dollar a pour principale conséquence des importations plus chères. Car, l’essentiel des échanges internationaux s’effectue en dollar. Dès lors, les commerçants n’ont d’autre choix que de faire répercuter le gap chez le client.
Les consommateurs gabonais, en attendant d’éventuels mesures prises par le gouvernement pour « bloquer » les prix et offrir une alternative à l’inflation actuelle, doivent faire des choix prioritaires pour arriver à gérer au mieux la situation. Il s’agit pour eux de freiner les dépenses superficielles.
Partant de cet exemple, nous avons préparé un dossier sur l’inflation pour comprendre son origine et les mesures prises par le gouvernement pour juguler le phénomène. Les populations assimilent difficilement la hausse des prix alors que le gouvernement a récemment communiqué une mercuriale sur les produits de première nécessité.
L’augmentation inconsidérée des produits de fabrication locale, souvent accessibles sur le marché suscite de nombreuses questions dont celle de savoir si elle n’est pas entretenue ? Combien de temps cette situation sera telle tenable ?
La Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) a annoncé en juillet dernier, dans son rapport sur la politique monétaire, ses prévisions concernant l’inflation globale pour 2022, révisée à la hausse à 5,9%. Si la tendance actuelle tient du fait de l’opération militaire russe en Ukraine, il faut compter aussi le regain de l’épidémie en Chine, qui a de nouveau affecté la chaîne d’approvisionnement mondiale. Il faut ainsi s’attendre à une hausse continue des prix.
Aussi, la dépréciation de l’euro face au dollar américain a intéressé notre rédaction. Adosser à l’euro, les pays africains membres de la zone CFA sont des victimes collatérales. Dans le cas d’espèce, la pertinence de ce sujet réside dans le rapprochement possible entre la chute de l’euro face au dollar et l’éventuelle inflation dans la zone CFA.
En effet, de 550 FCFA pour un dollar il y a quelques mois, depuis le 13 juillet dernier, il faut payer en moyenne 640 francs CFA pour acquérir un dollar. Si, le prix des marchandises reste le même à l’international, la hausse de 100 FCFA sur le prix d’achat a nécessairement des répercussions sur le prix de revient. En termes clairs, la dépréciation de l’euro face au dollar a pour principale conséquence des importations plus chères. Car, l’essentiel des échanges internationaux s’effectue en dollar. Dès lors, les commerçants n’ont d’autre choix que de faire répercuter le gap chez le client.
Les consommateurs gabonais, en attendant d’éventuels mesures prises par le gouvernement pour « bloquer » les prix et offrir une alternative à l’inflation actuelle, doivent faire des choix prioritaires pour arriver à gérer au mieux la situation. Il s’agit pour eux de freiner les dépenses superficielles.
Seif Mostley, Rédacteur en chef