Magazine N°028 : LE COURAGE EST LE PRIX DE LA DIGNITÉ.
Je cherchais une source d’inspiration pour l’éditorial de ce numéro. Un mot ou une expression voire une phrase qui soit en mesure de correspondre aux idées issues de ma prospection. Je suis tombé sur cette citation de l’écrivain canadien Pierre Billon, « le courage est le prix de la dignité ». La dignité, ce dont nous avons le plus besoin de nos jours pour construire l’État-nation dont rêve chaque citoyen de ce pays.
C’est ainsi qu’à la lumière de l’actualité, j’ai appris que le Ministre de la Jeunesse et des Sports, Franck NGUEMA, a pris la décision de disqualifier l’équipe nationale version dame de l’Afrobasket, prévu du 17 au 26 septembre 2021 au Cameroun, ce au lendemain de la débâcle des U16 au Caire.
Pour le ministre des Sports: « Les résultats catastrophiques et humiliants pour le Gabon, avec des scores défavorables de plus de 100 points d’écart, obtenus au terme de cette compétition tenue au Caire, appellent nécessairement une reconsidération des conditions de participation des équipes nationales du Gabon aux compétitions internationales en cette période marquée par la crise sanitaire de Covid-19 qui a un double impact : sportif puisqu’il n’y a pas de compétitions nationales depuis deux ans d’une part, et économique lourd sur les finances publiques d’autre part». On ne pouvait attendre mieux de la tutelle comme le fait d’ailleurs remarquer l’ancienne gloire nationale du basketball, Marius ASSOUMOU dit Kemp dans sa Tribune et à la suite des multiples railleries sur les réseaux sociaux.
Ce fut courageux de la part de Franck NGUEMA de faire montre de réalisme. Engager le pays sur la scène internationale avec des résultats aussi ridicules est une atteinte à la dignité de la Nation gabonaise. Le pays doit se défaire du « coubertisme ». Car, il est difficile de prétendre à des résultats de la part des équipes nationales en l’absence de compétitions ou d’une longue période de préparation.
Maintenant que seules les équipes qui sont désormais autorisées à prendre part aux compétitions internationales sont celles qui sont « susceptibles de produire des résultats honorables, bien que ne disposant pas de compétitions nationales », une autopsie générale s’impose dans le milieu sportif national. Au-delà du football, il importe d’organiser des task forces dans toutes les fédérations sportives afin de fixer les objectifs à atteindre par chaque responsable. Surtout que le sport moderne, comme le préconisait le Conseil d’État français à son gouvernement à l’aune de la préparation des Jeux olympiques Paris 2024, « constitue un fait social complet qui touche à de nombreuses questions sensibles de la société : santé, égalité des sexes, vieillissement de la population, éducation, mais aussi cohésion sociale, intégration et citoyenneté, aménagement du territoire».
La décision du ministre des Sports doit néanmoins s’accompagner de l’élaboration d’une politique publique du sport plus volontaire et ambitieuse, non seulement autour du basketball, mais dans toutes les autres disciplines. Le sport plus que par le passé repose sur les leviers essentiels que sont : le rassemblement des acteurs publics et associatifs, démocratiser l’accès au sport et construire ou réguler son économie. Après 61 ans d’Indépendance, le peuple a soif de victoires. Les défaites fréquentes, les humiliations, les éliminations ont fini par inhiber l’esprit de vainqueur chez les plus jeunes. Le sursaut est nécessaire pour être en phase avec la volonté de « faire du Gabon une Nation sportive qui gagne. »
Pour le ministre des Sports: « Les résultats catastrophiques et humiliants pour le Gabon, avec des scores défavorables de plus de 100 points d’écart, obtenus au terme de cette compétition tenue au Caire, appellent nécessairement une reconsidération des conditions de participation des équipes nationales du Gabon aux compétitions internationales en cette période marquée par la crise sanitaire de Covid-19 qui a un double impact : sportif puisqu’il n’y a pas de compétitions nationales depuis deux ans d’une part, et économique lourd sur les finances publiques d’autre part». On ne pouvait attendre mieux de la tutelle comme le fait d’ailleurs remarquer l’ancienne gloire nationale du basketball, Marius ASSOUMOU dit Kemp dans sa Tribune et à la suite des multiples railleries sur les réseaux sociaux.
Ce fut courageux de la part de Franck NGUEMA de faire montre de réalisme. Engager le pays sur la scène internationale avec des résultats aussi ridicules est une atteinte à la dignité de la Nation gabonaise. Le pays doit se défaire du « coubertisme ». Car, il est difficile de prétendre à des résultats de la part des équipes nationales en l’absence de compétitions ou d’une longue période de préparation.
Maintenant que seules les équipes qui sont désormais autorisées à prendre part aux compétitions internationales sont celles qui sont « susceptibles de produire des résultats honorables, bien que ne disposant pas de compétitions nationales », une autopsie générale s’impose dans le milieu sportif national. Au-delà du football, il importe d’organiser des task forces dans toutes les fédérations sportives afin de fixer les objectifs à atteindre par chaque responsable. Surtout que le sport moderne, comme le préconisait le Conseil d’État français à son gouvernement à l’aune de la préparation des Jeux olympiques Paris 2024, « constitue un fait social complet qui touche à de nombreuses questions sensibles de la société : santé, égalité des sexes, vieillissement de la population, éducation, mais aussi cohésion sociale, intégration et citoyenneté, aménagement du territoire».
La décision du ministre des Sports doit néanmoins s’accompagner de l’élaboration d’une politique publique du sport plus volontaire et ambitieuse, non seulement autour du basketball, mais dans toutes les autres disciplines. Le sport plus que par le passé repose sur les leviers essentiels que sont : le rassemblement des acteurs publics et associatifs, démocratiser l’accès au sport et construire ou réguler son économie. Après 61 ans d’Indépendance, le peuple a soif de victoires. Les défaites fréquentes, les humiliations, les éliminations ont fini par inhiber l’esprit de vainqueur chez les plus jeunes. Le sursaut est nécessaire pour être en phase avec la volonté de « faire du Gabon une Nation sportive qui gagne. »
Séif Mostley, Rédacteur en chef