Magazine N°027 : L’AVENIR DE L’ÉCOLE PASSE PAR L’INNOVATION
La valse des délibérations des examens scolaires qui battait son plein. Le brevet et le certificat d’études primaires ont déjà livré leurs lots de statistiques en termes de réussite, d’échec ; si bien qu’il a été procédé au classement des meilleurs établissements et même des meilleurs bassins pédagogiques. Il ne reste plus qu’à connaître celles du baccalauréat. C’est l’occasion d’apprécier l’ensemble de ces résultats. On sait, avant toute chose, que se pencher sur l’éducation reste une aventure parfois difficile. D’une part parce qu’elle relève d’une action publique, qui impose de juger les orientations politiques et leur portée, d’autre part en ce qu’elle appelle à les lire sous la lunette des attentes de la société. L’école gabonaise n’échappe pas à l’exigence de modernisation afin de l’adapter aux prétentions citoyennes et du monde économique.
Aussi, si l’école a pour vocation d’organiser le génie de l’enfant, elle doit connaître des transformations profondes en lui offrant un large éventail de possibilités. « Il ne suffit plus de penser l’enseignement comme une reproduction aveugle initiant chaque enfant à la vie des adultes, mais de concevoir la transmission, au-delà du fait biologique imposé par l’ordre naturel ». Le risque du refus à l’innovation sera de mettre à la disposition du pays une pléthore de diplômés dont les profils ne reflètent pas la réalité du marché.
Conduire l’unique politique de formation professionnelle n’est en rien la clé de l’innovation. Il faut faire appel à la créativité, repenser le modèle complet de l’enseignement général à l’enseignement technique et professionnel. Le remodelage des curricula est une des premières exigences. Il faut les adapter au temps et les rendre attractifs. Adopter une politique d’anticipation des crises en offrant des dispositifs inhabituels.
Il ne pourrait avoir une école de qualité au Gabon sans qu’il soit créé un environnement compétitif pour le secteur public. Le secteur privé donne globalement fière allure. Il bénéficie d’un environnement concurrentiel, qui n’est pas celui du secteur public.
Séif Mostley, Rédacteur en chef