Magazine N°023 : CE N’EST PAS FACILE… !
Dans notre précédent éditorial, je disais bye bye sans regret à l’année 2020 pensant que 2021 serait meilleure. Au troisième mois, le traumatisme est supérieur à ce que les Gabonais vivent depuis le 12 mars 2020, date d’enregistrement du premier cas positif au Sars – Cov – II au Gabon.
Après une année de couvre – feu partagée entre 22h et 5h puis de 20h à 5h, le Gouvernement dans une communication en date du 12 février a choisi de réaménager les heures du couvre – feu passant ainsi de 18h à 5h. Pour justifier ce recule, les autorités ont mis en avant l’impérieuse nécessité de briser la chaîne de propagation du virus. Il faut noter qu’au sortir des fêtes de fin d’année, on a noté une recrudescence des cas. De moins de 100 cas, on est légèrement au – dessus de 300 cas par jour. Tout comme la courbe des décès est également repartie. Tous ces indicateurs ont contraint les autorités à envisager la réponse contraignante du recul de l’heure du couvre – feu contre celle d’un nouveau confinement total voire partiel.
Une situation qui n’a pas laissé les populations indifférentes en manifestant leur mécontentement. Un mouvement créé à travers les réseaux sociaux par le groupe dit « Les Citoyens Libres » a appelé le peuple à se faire entendre pacifiquement. Il a été initié le « concert des casseroles ». Le principe étant de frapper dans des ustensiles pendant 5 minutes. A leur décharge, le climat socio – économique qui est très tendu. Pour une économie à forte propension informel, il est difficile pour une partie de la population de croire que la situation d’état d’urgence sanitaire soit une aubaine après un an. Des pans entiers de l’économie sont en arrêt. Le petit commerce, berceau des travailleurs indépendants, est en souffrance. Les professionnels du tourisme estiment une perte d’emplois de l’ordre de 20.000 en 2020. A ce jour, il serait hasardeux de s’avancer sur des chiffres du chômage ; la mercuriale est exponentielle, les premières victimes, les jeunes. Alors que le Plan d’accélération de la transformation peine à entamer son amorce, l’accès à l’emploi n’est pas facile et la politique de riposte contre le Covid – 19 rend les choses encore plus difficiles.
La misère est difficilement supportable face à l’absence d’un accompagnement efficient pour les entrepreneurs, les étudiants ainsi que la masse des Gabonais dits économiquement faibles (GEF). La manifestation du « concert des casseroles » traduisait un mal – être d’une bonne franche de la population. Le 21 février au soir, une partie du peuple est sortie du cadre des vérandas et balcons pour braver le couvre – feu. Malheureusement, deux manifestants ont trouvé la mort dont un étudiant, Djinky Emane M’vono. Tout comme des évènements regrettables ont été enregistrés à Port – Gentil, la capitale économique. Des situations regrettables qui ont été condamnées par l’opinion.
La violation du couvre – feu a installé un climat de défiance au point d’exacerber le point de vue des opposants aux mesures dites « suicidaires » du gouvernement. La société civile, l’opposition et les citoyens lambda n’ont pas manqué de paraphraser les propos du Secrétaire général des Nations unies, Antonio Gutteres, à la tribune du Conseil des droits de l’Homme les 22 février dernier, accusant les autorités de brandir « la pandémie comme prétexte » pour réprimer les «voix dissonantes».
L’appel des autorités au respect des mesures de prévention est désormais synonyme de l’expression qui dit que «l’enfer est pavé de bonnes intentions» auprès du peuple.
Une situation qui n’a pas laissé les populations indifférentes en manifestant leur mécontentement. Un mouvement créé à travers les réseaux sociaux par le groupe dit « Les Citoyens Libres » a appelé le peuple à se faire entendre pacifiquement. Il a été initié le « concert des casseroles ». Le principe étant de frapper dans des ustensiles pendant 5 minutes. A leur décharge, le climat socio – économique qui est très tendu. Pour une économie à forte propension informel, il est difficile pour une partie de la population de croire que la situation d’état d’urgence sanitaire soit une aubaine après un an. Des pans entiers de l’économie sont en arrêt. Le petit commerce, berceau des travailleurs indépendants, est en souffrance. Les professionnels du tourisme estiment une perte d’emplois de l’ordre de 20.000 en 2020. A ce jour, il serait hasardeux de s’avancer sur des chiffres du chômage ; la mercuriale est exponentielle, les premières victimes, les jeunes. Alors que le Plan d’accélération de la transformation peine à entamer son amorce, l’accès à l’emploi n’est pas facile et la politique de riposte contre le Covid – 19 rend les choses encore plus difficiles.
La misère est difficilement supportable face à l’absence d’un accompagnement efficient pour les entrepreneurs, les étudiants ainsi que la masse des Gabonais dits économiquement faibles (GEF). La manifestation du « concert des casseroles » traduisait un mal – être d’une bonne franche de la population. Le 21 février au soir, une partie du peuple est sortie du cadre des vérandas et balcons pour braver le couvre – feu. Malheureusement, deux manifestants ont trouvé la mort dont un étudiant, Djinky Emane M’vono. Tout comme des évènements regrettables ont été enregistrés à Port – Gentil, la capitale économique. Des situations regrettables qui ont été condamnées par l’opinion.
La violation du couvre – feu a installé un climat de défiance au point d’exacerber le point de vue des opposants aux mesures dites « suicidaires » du gouvernement. La société civile, l’opposition et les citoyens lambda n’ont pas manqué de paraphraser les propos du Secrétaire général des Nations unies, Antonio Gutteres, à la tribune du Conseil des droits de l’Homme les 22 février dernier, accusant les autorités de brandir « la pandémie comme prétexte » pour réprimer les «voix dissonantes».
L’appel des autorités au respect des mesures de prévention est désormais synonyme de l’expression qui dit que «l’enfer est pavé de bonnes intentions» auprès du peuple.
Séif Mostley, Rédacteur en chef