Magazine N°016 : L’ORGANISATION DU BACCALAURÉAT POUR CRÉDIBILISER LE SYSTÈME ÉDUCATIF ?
Les traditionnelles épreuves du baccalauréat ont été maintenues pour les élèves en classe de terminale au Gabon. À quelques exceptions près, les apprenants sont tenus de composer dans l’ensemble des disciplines entrant dans la valorisation de ce diplôme aussi bien dans l’enseignement général que professionnel et technique.
Lorsque dans quelques années on interrogera les changements dus à la Covid-19, le seul maintien de l’organisation du baccalauréat, examen sanctionnant la fin des études secondaires au Gabon, sera cité comme rescapé. En effet, le vendredi 10 juillet 2020, le ministre de l’Éducation nationale, Pr Patrick Mouguiama Daouda, livrait à l’opinion nationale la formule retenue pour la clôture de l’année scolaire 2019- 2020, qui privilégiait la reprise des activités scolaires pour les seuls élèves des classes de terminale.
Une décision qui certes réconforte les élèves des classes terminales qui laissaient déjà entrevoir une inquiétude quant à la validation de l’année. Le choix du ministère de l’Éducation nationale vise à répondre à une situation exceptionnelle : la fermeture des établissements scolaires et le confinement total requis pour ralentir la propagation d’un virus planétaire. Ce sont donc près de 30.000 élèves qui sont convoqués à la session 2020 du baccalauréat.
L’idée saluée au départ par les principaux syndicats des enseignants trouve désormais de la résistance. Pour la Confédération syndicale du secteur éducation et le Syndicat de l’éducation nationale, l’organisation du baccalauréat, au-delà de la crise sanitaire, revêt un « caractère discriminatoire » du fait de l’exclusion du nouveau calendrier des examens du CEPE, BEPC, CAP, BPI, etc. Le maintien du baccalauréat n’aurait pour seul alibi que de légitimer l’année scolaire. Or, il y a également le piège du maquillage des insuffisances du système éducatif.
Pour les parents d’élèves, la décision du Pr Patrick Mouguiama Daouda d’organiser cet examen national, qui commande l’ossature de l’enseignement secondaire au Gabon, était nécessaire malgré le contexte. Néanmoins, il se pose une inquiétude sur l’éventualité d’une situation qui pourrait demeurer après la pandémie. D’autant plus que « l’exception a souvent tendance à devenir la règle » comme l’affirment certains leaders syndicaux. Le Baccalauréat ne doit en aucun cas se résumer à l’arbre qui cache la forêt.
Aussi, la situation particulière de 2020, en mettant en évidence les insuffisances du système, impose de véritables changements au ministère de l’Éducation nationale afin d’offrir aux jeunes gabonais une éducation de qualité. Au regard de la fonction sociale de l’éducation et des besoins du pays, les techniques de saupoudrage ne peuvent garantir l’objectif d’un « Gabon émergent ».
Une décision qui certes réconforte les élèves des classes terminales qui laissaient déjà entrevoir une inquiétude quant à la validation de l’année. Le choix du ministère de l’Éducation nationale vise à répondre à une situation exceptionnelle : la fermeture des établissements scolaires et le confinement total requis pour ralentir la propagation d’un virus planétaire. Ce sont donc près de 30.000 élèves qui sont convoqués à la session 2020 du baccalauréat.
L’idée saluée au départ par les principaux syndicats des enseignants trouve désormais de la résistance. Pour la Confédération syndicale du secteur éducation et le Syndicat de l’éducation nationale, l’organisation du baccalauréat, au-delà de la crise sanitaire, revêt un « caractère discriminatoire » du fait de l’exclusion du nouveau calendrier des examens du CEPE, BEPC, CAP, BPI, etc. Le maintien du baccalauréat n’aurait pour seul alibi que de légitimer l’année scolaire. Or, il y a également le piège du maquillage des insuffisances du système éducatif.
Pour les parents d’élèves, la décision du Pr Patrick Mouguiama Daouda d’organiser cet examen national, qui commande l’ossature de l’enseignement secondaire au Gabon, était nécessaire malgré le contexte. Néanmoins, il se pose une inquiétude sur l’éventualité d’une situation qui pourrait demeurer après la pandémie. D’autant plus que « l’exception a souvent tendance à devenir la règle » comme l’affirment certains leaders syndicaux. Le Baccalauréat ne doit en aucun cas se résumer à l’arbre qui cache la forêt.
Aussi, la situation particulière de 2020, en mettant en évidence les insuffisances du système, impose de véritables changements au ministère de l’Éducation nationale afin d’offrir aux jeunes gabonais une éducation de qualité. Au regard de la fonction sociale de l’éducation et des besoins du pays, les techniques de saupoudrage ne peuvent garantir l’objectif d’un « Gabon émergent ».
Séif Mostley, Rédacteur en chef