Magazine N°017 : LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE, LE RENDEZ-VOUS AVEC L’AFRIQUE N’EST PAS POUR DEMAIN

Élaboré par l’anglais Rob Hopkins, le concept de transition écologique met un point d’honneur à valoriser la résilience des populations à travers l’expérimentation et le changement de comportement pour un équilibre dynamique de l’écosystème. Il a longtemps été mis en exergue dans l’agriculture avec la permaculture dans le but de promouvoir le respect de la biodiversité de chaque système. Ces dernières années, la transition écologique s’est imposée comme une pensée politique majeure en occident, notamment en France où depuis 2020, le gouvernement a érigé la Transition écologique en ministère.

Les discours des dirigeants mondiaux accordent désormais, plus que par le passé, un intérêt particulier à la protection de l’environnement. La crise du Sars-Cov 2 ou Covid-19, qui n’a épargné aucun continent, a réactivé chez un grand nombre de partisans de la préservation de la nature, l’idée de faire le pas de la transition écologique. Pour signifier ce virage écologique, les populations françaises, par exemple, lors des dernières élections locales, ont confié la gestion de plusieurs villes au parti Europe Ecologie-Les Verts (EELV).

De l’Europe occidentale au Japon, en passant par l’Australie et l’Amérique, les populations expriment les mêmes attentes écologistes. Les Occidentaux exigent notamment de leurs États des changements radicaux pour sauver le monde, des aléas de la nature. Les gouvernements sont de plus en plus prompts à prendre des lois au profit de l’écologie, en lien avec les énergies renouvelables, les véhicules propres, l’agriculture biologique, les maisons à faible consommation énergétique, etc. Du bitume aux parlements, les discussions sont dynamiques, souvent houleuses. Dans cette cohue, reste un éternel absent : l’Afrique.

L’Afrique est en effet aux abonnés absents des discussions sur la transition écologique. Quoiqu’il me semble juste de préciser qu’au 21e siècle, le combat écologique est sorti des films de science-fiction pour devenir une réalité. Les entreprises de l’économie verte sont aujourd’hui des majors à l’image de Tesla. L’Afrique, pour sa part, se borne à investir dans « l’écologisme primaire », qui n’a rien d’extraordinaire que de transformer des parties entières de son territoire en parcs nationaux. Ce qui n’est pas loin des attitudes rentières qui sont aux fondements de son économie. On n’investit pas, on récolte. Or, la transition écologique exige de trouver des réponses au dérèglement climatique. Des solutions scientifiques qui nécessitent un investissement financier important. Seulement, l’Afrique est à la remorque des initiatives de développement durable. Elle laisse entrevoir un engagement intéressé dans le seul but de capter les financements internationaux sans un véritable engagement sur le terrain de la recherche et de l’innovation.

Les pays africains sont à la quête de l’obole. Le NEPAD ou Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique engagea jadis le contient sur le chemin de la croissance et le développement durable,.Dix-neuf ans plus tard, l’absorption des « gaps fondamentaux entre les pays développés et l’Afrique » n’a été qu’une chimère de plus. Tandis que le Nord investit massivement dans la recherche et l’innovation, l’Afrique tend la main pour la « miette », soit un financement qui, déjà insignifiant, n’est presque jamais réinvesti dans les actions écologiques.

En Afrique, les organisations de lutte contre la pollution, plutôt inscrites dans le « green business », n’influencent pas les politiques sur les questions écologiques. Les villes africaines sont des décharges à ciel ouvert et elles sont bien parties pour le rester.

Pourtant, plus que jamais, l’Afrique doit cesser d’être la dernière roue du carrosse. Elle doit encourager sa population à une prise de conscience véritable sur l’urgence de la transition écologique. Elle doit accompagner les entreprises à soutenir davantage les initiatives locales en proposant des solutions permettant la migration vers des énergies renouvelables, la construction des automobiles non polluantes, des villes moins énergivores et une industrialisation prenant véritablement en compte le « développement durable ».
 

Séif Mostley, Rédacteur en chef

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