Magazine N°014 : COVID-19, et si on se préoccupait de la reprise des activités ?
C’est en Chine, dans la métropole de Wuhan que le virus Covid-19 a fait son apparition au quatrième trimestre de l’année 2019. Il a fallu moins de trois mois, grâce aux routes du ciel, pour qu’il soit catégorisé «pandémie» par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Six mois plus tard, notamment à partir du mois de mai 2020, le Gabon a procédé à la fermeture des écoles, des bars et des lieux de cultes. À la mi-avril avec une soixantaine de cas recensés, le Gouvernement, par l’entremise du Premier ministre, Julien Nkoghe Bekale, a décidé du confinement total du Grand Libreville (communes de Libreville, Owendo, Ntoum et Akanda) et de la Pointe-Denis, le 12 avril pour 15 jours. Depuis, c’est le retour au confinement partiel.
Une situation qui, de prime abord, laisse entrevoir des crises multiformes pour certaines activités économiques présentées aux aurores de la pandémie au Gabon comme non essentielles. Notamment, le secteur de la restauration et de l’hôtellerie, l’industrie du divertissement, le tourisme, les travailleurs indépendants…
De l’observation, sans faire fi de la situation de la propagation communautaire du coronavirus (SARS-COV-2) à travers le pays, il est impératif pour chaque Gabonais d’être prospectif sur sa vie sociale et surtout économique au moment du déconfinement. Car, comme l’indiquait le chef du Gouvernement, lors de la conférence de presse de son cabinet le 27 avril dernier : « Selon les études scientifiques menées à ce jour à travers le monde, cette pandémie du Covid-19 est appelée à durer. Nous devons apprendre à vivre avec elle et à nous comporter en conséquence. »
Ce qui veut dire que chacun doit se protéger, protéger les autres, mais aussi s’organiser en fonction de ses moyens pour éviter le virus. Il faut dès lors penser à la reprise des activités.
Pour les entrepreneurs, la période de crise est souvent présentée comme une opportunité. La reprise pour ceux qui ont passé deux mois sans activités devra les conduire à se reconstruire. Ils devront être sûrs d’avoir une trésorerie efficiente pour la relance et pour le maintien des emplois. Un défi majeur à une période où l’État peine à offrir des solutions viables pour éviter la banqueroute ou la fermeture de plusieurs entreprises voire des licenciements massifs.
Mais il faut rester positif. Les entrepreneurs, mieux que quiconque, disposent d’une observation avertie du marché et de l’environnement des affaires. Ils devront faire montre d’ingéniosité, d’inventivité et de créativité pour offrir des réponses dynamiques à la demande et susciter le redémarrage soit progressif sinon total de leurs affaires. Une impulsion nouvelle à la relance économique est attendue de la part des gouvernants. Une intervention diligente des pouvoirs publics du fait des effets externes actuels dans la sphère économique permettrait d’éviter des risques graves d’irréversibilité. Un plan d’aide inclusive sera nécessaire pour la prise en compte de tous les secteurs d’activité et pour éviter un embrasement socio – économique dont personne n’a besoin en ce moment.
La relance de l’activité économique est une affaire de tous.
Séif Mostley, Rédacteur en chef