Magazine N°013 : pas à pas, elles y arriveront !
« La femme est la ceinture qui tient le pantalon de l’homme » dit le proverbe. Elles sont donc ajuste titre considérées en Afrique comme le socle de la société. Une assertion qui certainement a valeur dans toutes les communautés humaines. Inspiré par Confucius, le président Mao Zedong disait que: « les femmes portent la moitié du ciel.» C’est peut – être ce qui a fait dire aux ivoiriens du groupe Espoir 2000 que « ce que femme veut, Dieu veut.» Une chose est certaine, le lutte pour la promotion de la femme et l’égalité des sexes est plus que par le passé inscrit dans l’agenda de tous les pays du monde. Le 8 mars est désormais le rendez –vous à ne point rater pour les féministes et tous les militants des droits des femmes. Quoique qu’il soit possible d’observer une fracture entre l’avant – garde féministe et la nouvelle génération. Il est reproché aux pionnières de ne pas avoir oeuvré suffisamment pour l’émancipation et l’autonomisation de la femme mais de s’être cantonnée à combattre les idées machistes.
Dans cet environnement 2.0 de lutte pour parvenir à la parité et à la prise en compte de l’approche genre dans toutes les entreprises ou initiatives politiques, économiques, sociales et culturelles, le Gabon est semble – t – il parmi les grands champions dans la valorisation de la condition féminine en Afrique. La décennie de la femme 2015 – 2025 décrétée par le Président de la République, Ali Bongo Ondimba, la loi sur les 30%, le programme de l’Egalité des chances, la révision du Code civil, etc., constituent des socles pour l’érection d’une société plus juste à l’égard des femmes. La Journée nationale de la femme gabonaise célébrée le 17 avril est le gage de la valorisation de la Maternité allaitante, le sceau de la Nation gabonaise.
Cependant, il faut reconnaître que « le plafond de verre » est toujours là. Ils sont nombreux parmi les hommes à éviter consciemment ou non qu’il reste incasable. Il revient au mouvement féministe de se réinventer en rassurant. Les barrières, les résistances doivent sauter au gré des idées capables d’enfanter l’unité, la paix et le progrès. Car, dans la vie sociale, la parité reste un objectif qui ne saurait s’accommoder de l’extrémisme au risque de perdre les acquis.
Séif Mostley, Rédacteur en chef