Magazine N°009 : Pour que vive l’artisanat !
Pendant que la Chambre de commerce et de l’industrie du Gabon célébrait cette année ses 83 ans d’existence, dont la consécration a été l’organisation des Assises de l’entrepreneuriat en partenariat avec le Bureau de Coordination du Plan Stratégique Gabon Emergent, La Confédération du Patronat Gabonais et l’Incubateur National en novembre dernier à l’occasion de la Semaine mondiale de l’entrepreneuriat. Un moment faste pour le secteur des PME/PMI, car, des recommandations issues de cette rencontre, l’ambition des initiateurs est d’assainir l’écosystème entrepreneurial gabonais. Les artisans pour leur part peine à réellement trouver un interlocuteur à l’image de la Chambre de commerce.
Ainsi, dans l’optique de la création d’une Chambre Nationale des Métiers et de l’Artisanat (CNMA), et après la réception au mois d’août de cette année du rapport de l’étude de faisabilité, le ministère des petites et moyennes entreprises et de l’artisanat, en collaboration avec l’ambassade de France, a organisé la première Journée nationale de l’artisanat sous le thème : « richesses et diversité des métiers de l’artisanat » du 21 au 23 novembre 2018 à l’Institut Français. Cette célébration a été pour les autorités une occasion de « montrer ce que l’artisanat peut apporter dans la diversification de l’économie ». Pour les artisans, la réaffirmation par le ministre en charge de l’artisanat, Carmen Ndaot, de la mise en place de la CNMA est « une étape importante pour la valorisation des artisans ». Dans la mesure où, elle aura pour missions d’immatriculer, de former, de conseiller et d’assurer un appui financier aux artisans. De plus, elle assumera le rôle de représentation du secteur.
A un moment où le Gabon s’inscrit désormais dans la logique de la diversification de son économie, le secteur de l’artisanat, pourvu qu’il bénéficie d’un meilleur encadrement institutionnel et d’un suivi permanent, peut aider à résorber le problème du chômage chez les jeunes. Ailleurs, notamment en France, il a été répertorié plus 250 métiers différents dans l’alimentation, le bâtiment, la production et les services, un gage d’employabilité pour les jeunes diplômés et qualifiés.
Nous devons croire, pour l’avenir et pour la structuration d’un tissu économique dynamique, en tous les domaines d’activité capables de rendre nos concitoyens indépendants et autonomes. Ne dit – on pas qu’il n’y a point sot métier ?
Séif Mostley, Rédacteur en chef