LE PORT SEC DE LASTOURSVILLE, Un hub logistique au cœur de la forêt équatoriale.
À l’initiative d’un consortium réunissant les entreprises d’exploitation forestière des provinces de l’Ogooué-Lolo et du Haut-Ogooué, la ville de Lastoursville, dans le département de Mulundu bénéficie à ce jour d’une vaste infrastructure portuaire permettant de stocker, gérer et transporter du bois transformé en container depuis les usines forestières jusqu’au Terminal à containers d’Owendo. Le Port sec de Lastoursville a reçu la visite du chef de l’État, Ali BONGO ONDIMBA, lors de la phase de sa tournée républicaine dans l’Ogooué-Lolo.
La ville de Lastoursville, grâce à sa gare, connait un développement infrastructurel conséquent ces dernières années. Depuis le 12 novembre 2018, date de l’inauguration de son port sec, la ville du guerrier Awandji, WONGO, enregistre plus que par le passé une activité économique dynamique et croissante. Fruit de la collaboration des sociétés d’exploitants forestiers, l’administration des Eaux et Forêts, le service des douanes, la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag) et Bolloré Logistics, le Port sec de Lastoursville est à ce jour un outil au service du développement économique et social de la localité.
Une des gares de grumiers les plus grandes du réseau Setrag
« L’idée de créer un port sec à Lastoursville sous régime douanier devenait une véritable nécessité », déclarait Patrick CLAES, ancien directeur général de Setrag à la presse en 2018. « Le Port sec de Lastoursville vient d’une demande d’un certain nombre de forestiers qui ont installé leurs scieries ou leurs usines de transformation à proximité des zones qu’ils exploitent. Comme vous le savez, Lastoursville est l’une des plus grosses gares grumiers du réseau. Les gens qui ont leurs scieries ou leurs industries de transformation aimeraient pouvoir empoter leurs containers en usine et de pourvoir au départ de Lastoursville disposer de toute la documentation douanière avant qu’ils ne soient embarqués sur le train. Afin qu’une fois embarqué sur le train, le container puisse être mis à quai au port à Owendo », avaitil poursuivi.
La mission de ce port est de permettre la réalisation de toutes les facilités douanières et de toutes les facilités d’administration des Eaux et Forêts sur place pour permettre de fluidifier le trafic et les exportations du bois transformé ou semi-transformé.
Situé à l’entrée sud de la gare de Lastoursville et bâti sur 14 000 m2, le Port sec de Lastoursville a donc été conçu pour être un hub logistique d’abord pour le transport du bois destiné à l’exportation. Il connait dans le cadre une évolution sans commune mesure grâce aux performances des entreprises du secteur. Cette nouvelle plateforme logistique a une capacité de stockage de 350 000 tonnes de bois. Mais, dans les projections du consortium, il est envisagé une exploitation de 400 containers par mois au départ de Lastoursville à destination d’Owendo.
De perspectives prometteuses
Pour conforter la mission de hub logistique de premier plan, le Port sec de Lastoursville pourra aussi dans un avenir, qui se veut proche, est le centre de transit pour l’évacuation des minerais en exploitation dans certaines localités du Haut-Ogooué. Il s’agit notamment de l’évacuation du manganèse exploité à Okondja et pourquoi pas le fer de Baniaka, près de Bakoumba, à long terme. Le Port sec de Lastoursville est emblématique de la politique de développement initiée par le président Ali Bongo Ondimba. Tout en dynamisant l’économie locale participe pleinement à la stratégie de diversification de l’économie dans le cadre du Plan d’accélération de la transformation (PAT).
La visite du chef de l’État, à ce port, a été l’occasion donnée pour écouter les attentes des opérateurs économiques. Ainsi, l’Union des forestiers et industriels du bois du Gabon (UFIGA) n’a pas manqué de lui faire part de leur difficulté majeure, l’augmentation du prix du carburant qui a une incidence certaine sur les coûts de production pouvant atteindre 85%, des ralentissements de l’activité et parfois des arrêts de production.
Des instructions ont été données au gouvernement afin de trouver des solutions les plus rapides, à l’exemple de l’interconnexion au réseau de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG).