La qualification du Gabon à travers la fratrie Girard DE LAGLAND MPALI, Anthony OBAME, médaillé d’argent aux JO de Londres, Sarah Mazouz et Guy MAGANGA GORRA avait suscité de véritables attentes à Tokyo 2020. Des espoirs cristallisés autour de l’ancien champion du monde de Judo, Anthony OBAME et de la vice-championne d’Afrique dans la même discipline, Sarah MAZOUZ. Les autres partaient pour une première expérience. Ainsi, l’élimination dès les premiers tours des sportifs gabonais désenchante auprès du public.

Adam et Aya Girard DE LANGLADE MPALI /natation : des espoirs à encadrer

Ils n’étaient pas très connus du public gabonais avant leur qualification aux Jeux olympiques de Tokyo 2020. Adam et Aya Girard DE LAGLAND MPALI tiennent leur participation par la détermination. Comment dans un pays qui ne dispose pas d’une piscine aux normes olympiques pour s’entrainer était-il possible de croire à une chance de médaille pour ces jeunes nageurs.

Cependant, des pronostics, on savait que ces deux jeunes n’avaient aucune chance à Tokyo. D’ailleurs, bien avant de se rendre à Tokyo, leurs objectifs étaient connus de tous : « il fallait battre les records du Gabon et préparer sereinement, France 2024 ». Si, la plus jeune nageuse de ces Jeux olympiques a pu voir ce qu’est un environnement professionnel, Adam Girard DE LAGLAND MPALI s’est tout de même illustré en vainqueur de sa série avec un temps de 27 secondes 66, pour une première participation. Le nageur a également battu le record national dont il était le détenteur avec 28 secondes 45.

On est donc loin de Pierre DE COUBERTIN et de son fameux «l’essentiel est de participer ».

Antony Obame/taekwondo : éliminé dès le premier tour

Très attendu aux JO de Tokyo après la médaille d’argent décrochée à Londres en 2012 et le Championnat du monde remporté en 2013, Anthony OBAME incarnait une sérieuse chance de médaille dans sa discipline. Porte-drapeau de la délégation, Mandy avait le soutien du public. La désillusion s’est vite installée à la suite de sa défaite brutale.

En effet, en un seul combat, le sportif gabonais le plus titré de l’histoire est passé à côté de ses Jeux olympiques. Face au Slovène, Ivan Konrad TRAJKOVIC, Antony OBAME concède une large défaite : 5 points à 26. Une défaite synonyme d’élimination. La compétition en taekwondo se joue à l’élimination directe. Cette sortie précipitée de la compétition a certainement laissé des traces. Elle met en avant le besoin d’une préparation au maximum surtout quand on franchit le cap de la trentaine. Le champion s’est néanmoins inscrit sur l’avenir, « Aujourd’hui j’ai très mal, mais je bénirai toujours le Seigneur, car il est plus sage que moi. Et je marcherai toujours la tête haute pour les prochains défis ». Il est possible que 2024 à Paris soit différent en cas de qualification.

Beau spectacle sportif : Objectif à réaliser, produit à livrer

Comme pour Antony OBAME, il est difficile de tirer des enseignements d’une compétition sur un seul combat. Toutefois, l’élimination par Ippon par une combattante de 10 ans sa cadette et en moins de 4 minutes peut en être un indicateur.

À 34 ans, l’athlète, qui dans la foulée de sa défaite, a annoncé sur les réseaux sociaux la fin des compétitions pour elle. Une fin avec un parcours sportif assez intéressant sous les couleurs du Gabon avec : une médaille d’or aux Jeux africains de 2019, deux médailles d’argent au Championnat d’Afrique de 2015, 2020, et trois médailles de bronze au Championnat d’Afrique en 2014, 2016 et 2019. Combattant également pour le Canada, Sarah MAZOUZ y enregistre également un beau palmarès. Il s’agit certainement du plus enviable du Judo féminin gabonais.

Guy MAGANGA GORRA/ Athlétisme : le recordman à surveiller de près

Le recordman gabonais sur 200 et 400m aura tenu son rang. Il parviendra à passer un tour sur 100m lors de ces JO. Lorsqu’on connait les ténors mondiaux sur cette distance, la présence d’un Gabonais n’aura pas été usurpée. Victorieux sur plusieurs meetings de seconde zone en Europe et en Amérique, Guy MAGANGA GORRA devrait désormais participer à des compétitions beaucoup plus importantes et s’habituer ainsi à se confronter aux meilleurs.

Restée longtemps en marge du développement de leurs disciplines respectives, les fédérations telles que la Fédération gabonaise d’athlétisme et la Fédération gabonaise de taekwondo devraient aujourd’hui impulser une autre dynamique. Multiplier les activités sur le plan local et ne pas attendre juste les compétitions internationales pour mettre nos athlètes en jambes. Cela est tout aussi valable pour la communauté nationale du sport.

Le Comité national olympique doit résolument travailler et accompagner un maximum de jeunes pour améliorer le nombre des participants gabonais aux Jeux olympiques. Notamment, à un moment où ce mouvement aspire à intéresser un nouveau public avec l’homologation de nouvelles disciplines à l’exemple du Break dance.

Pépeh NDONG MEYO Gloire ZN.