MOUVEMENT D’HUMEUR A NKOK : CE QUE VEULENT LES TRAVAILLEURS
Un mouvement d’humeur d’une ampleur inédite s’est déroulée aujourd’hui au siège de la ZIS de Nkok. Les salariés ont tenu à attirer l’attention du pouvoir de transition sur les conditions difficiles qui sont les leurs sur leur lieu de travail. Retour sur cet évènement totalement inattendu.
Un mouvement d’humeur inattendu
La Zone d’Investissement Spéciale de Nkok, dans la banlieue sud de Libreville a été le lieu d’un mouvement de contestation de la part des travailleurs gabonais ce 11 septembre 2023. En effet, des centaines des travailleurs ont décidé de la cessation du travail afin d’interpeller les nouvelles autorités de transition dont le Président, le Général de Brigade Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA sur leurs conditions salariales et de travail. En effet, lors d’une déclaration rendue publique par l’un des représentants des travailleurs, ce dernier a tenu à présenter un certain nombre de griefs à l’encontre de leurs employeurs asiatiques.
Des conditions salariales et de travail inacceptables
Les travailleurs fustigent les mauvaises conditions de travail. Sans équipements de protection individuels fournis par leur employeur, ces derniers sont soit obligés de travailler sans aucune protection, soit se fournir par leurs moyens lesdits équipements. Ils dénoncent également les cadences horaires qui ne respectent pas la législation en vigueur qui les contraints de travailler pendant plus de 15 heures d’affilées sans interruptions, les heures supplémentaires n’existant pas dans leur environnement de travail. En outre, les salaires bas qui sont pour beaucoup d’entre eux en dessous du SMIG, ne leur permettent pas de vivre décemment. Sans oublier l’absence de protection sociale car les employés de certaines de ces entreprises ne sont immatriculés ni à la CNAMGS, ni à la CNSS qui est pourtant une obligation légale. Ces travailleurs et leurs familles ne sont donc pas protégés en cas de maladie ou d’accident du travail, ne touchent pas de droits tels que les prestations familiales et de maternité. A ce titre, les travailleurs de Nkok ont également dénoncé la complicité de l’administration en charge de veiller à l’application du droit du travail et la protection sociale dont les représentants ne se soucient pas de leurs sorts.
Le pouvoir de la transition en dernier recours
Les travailleurs de la Zone d’Investissement de Nkok (ZIS) sollicitent donc que le Président et le gouvernement de transition se penchent sans délais sur leur situation afin que leurs conditions salariales et de travail soient améliorées et que leurs droits au bénéfice à l’assurance maladie et à la sécurité sociale soit établi. Au regard de la réactivité dont ont fait preuve les autorités de la transition lorsque les gabonais ont sollicité leur intervention, nul doute que cette situation sera très rapidement prise en charge par le chef de l’Etat et son gouvernement dans les prochains jours.