Magazine N°031 : QUE LA LOI S’APPLIQUE DANS TOUTE SA RIGUEUR !
« La corruption n’a pas sa place au Gabon», ce fut l’un des moments importants du discours du Chef de l’Etat Ali BONGO ONDIMBA lors de son adresse à la Nation le 31 décembre 2019. Ce discours fut tenu à un moment particulier où nombreux parmi les hauts cadres de l’Administration publique dont des membres du gouvernement et du parlement faisaient l’objet de poursuites dans le cadre de l’Opération Scorpion. Dans cette allocution, le Président de la République avait mis à nouveau un point d’honneur à combattre efficacement la corruption tout en rappelant qu’ « au Gabon, personne n’est au-dessus de la loi. La justice doit être la même pour tous et nul ne saurait s’en soustraire.»
Pour une meilleure lisibilité de son action, à la suite des opérations Mamba et Scorpion, les Conseils des ministres des 14 août et 20 novembre 2020 eurent le mérite d’adopter trois projets de loi portant respectivement sur l’ordonnance n°0011/ PR/2020 du 14 août 2020 portant création et fonctionnement de l’Autorité nationale de vérification et d’audit et ceux portant modification de la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite en Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite et l’autre, instituant un régime de prévention et de répression de l’enrichissement illicite en République gabonaise.
La création de l’ANAVEA et le renforcement des missions de la CNLCCEI devaient se traduire par une traque plus efficace et plus accrue de la corruption. Dans la même lancée, une fois de plus à l’initiative du Chef de l’État, une taskforce sur la dette avait été mise en place, sous la supervision de l’ancien Coordinateur général des affaires présidentielles Noureddin BONGO VALENTIN, pour passer au crible l’ensemble des ardoises réclamées à l’État. Mise en place en juin 2020, la taskforce sur la dette intérieure a commencé à révéler des anomalies constatées d’abord sur l’octroi des marchés publics. Dernièrement, elle a mis au jour un vaste réseau se servant de la surfacturation pour gruger l’État. Notre enquête, dans ce numéro, sur ces nouvelles révélations fait le tour de la question.
La lutte contre la prédation des ressources de l’État se présente comme une véritable résolution à prendre pour la crédibilité de nos institutions. L’ANAVEA doit être un outil essentiel dans ce combat afin de permettre à notre pays de continuer à jouir d’une bonne crédibilité vis-à-vis des bailleurs et des institutions internationales. Comme le défendait le ministre des Relations avec les institutions constitutionnelles devant le Parlement, l’Autorité nationale de vérification et d’audit se doit véritablement « de vérifier et d’auditer les services de l’État, les collectivités locales et les organismes recevant des concours financiers et matériels de l’État.»
Pour ce qui est de la CNLCCEI, cet organe, avec le concours du Ministère de la lutte contre la corruption, doit réellement exercer l’ensemble de ses prérogatives pour traduire en acte la prévention et la répression de la corruption ainsi que de l’enrichissement illicite à travers le pays. Les conséquences de ce phénomène ne laissant aucune place au développement imposent que les auteurs, reconnus coupables, soient jugés conformément à la loi.
Le recours systématique à la dette, comme c’est le cas ces dernières années, est sujet à caution comme le relate notre dossier du mois. Malgré le succès du dernier emprunt obligataire, très défendu par les autorités, il n’en demeure pas moins qu’il y a de véritables inquiétudes quant au taux d’intérêts jugé en hausse par rapport à la dernière opération de même nature en 2013.
Dans un contexte où l’exécutif s’est fortement impliqué dans le processus de normalisation des relations avec le FMI avec l’aboutissement d’un accord triennal (2021- 2023) sous l’effet du renforcement du dispositif de la bonne gouvernance, le cancer de la corruption et des détournements doit être combattu sans réserve sachant que la mise en œuvre du Plan d’accélération de la transformation en dépend.
La création de l’ANAVEA et le renforcement des missions de la CNLCCEI devaient se traduire par une traque plus efficace et plus accrue de la corruption. Dans la même lancée, une fois de plus à l’initiative du Chef de l’État, une taskforce sur la dette avait été mise en place, sous la supervision de l’ancien Coordinateur général des affaires présidentielles Noureddin BONGO VALENTIN, pour passer au crible l’ensemble des ardoises réclamées à l’État. Mise en place en juin 2020, la taskforce sur la dette intérieure a commencé à révéler des anomalies constatées d’abord sur l’octroi des marchés publics. Dernièrement, elle a mis au jour un vaste réseau se servant de la surfacturation pour gruger l’État. Notre enquête, dans ce numéro, sur ces nouvelles révélations fait le tour de la question.
La lutte contre la prédation des ressources de l’État se présente comme une véritable résolution à prendre pour la crédibilité de nos institutions. L’ANAVEA doit être un outil essentiel dans ce combat afin de permettre à notre pays de continuer à jouir d’une bonne crédibilité vis-à-vis des bailleurs et des institutions internationales. Comme le défendait le ministre des Relations avec les institutions constitutionnelles devant le Parlement, l’Autorité nationale de vérification et d’audit se doit véritablement « de vérifier et d’auditer les services de l’État, les collectivités locales et les organismes recevant des concours financiers et matériels de l’État.»
Pour ce qui est de la CNLCCEI, cet organe, avec le concours du Ministère de la lutte contre la corruption, doit réellement exercer l’ensemble de ses prérogatives pour traduire en acte la prévention et la répression de la corruption ainsi que de l’enrichissement illicite à travers le pays. Les conséquences de ce phénomène ne laissant aucune place au développement imposent que les auteurs, reconnus coupables, soient jugés conformément à la loi.
Le recours systématique à la dette, comme c’est le cas ces dernières années, est sujet à caution comme le relate notre dossier du mois. Malgré le succès du dernier emprunt obligataire, très défendu par les autorités, il n’en demeure pas moins qu’il y a de véritables inquiétudes quant au taux d’intérêts jugé en hausse par rapport à la dernière opération de même nature en 2013.
Dans un contexte où l’exécutif s’est fortement impliqué dans le processus de normalisation des relations avec le FMI avec l’aboutissement d’un accord triennal (2021- 2023) sous l’effet du renforcement du dispositif de la bonne gouvernance, le cancer de la corruption et des détournements doit être combattu sans réserve sachant que la mise en œuvre du Plan d’accélération de la transformation en dépend.
Séif Mostley, Rédacteur en chef