La Fête de la musique, un évènement planétaire, qui en 2022 célébrait son 40e anniversaire, a permis aux populations librevillois de renouer officiellement avec les arts de la scène. La journée mondiale de la musique est commémorée tous les 21 juin depuis 1982, marquant le solstice d’été. L’édition 2022 au Gabon s’est tenue grâce à la volonté du président de la République.
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Alors que plusieurs pays africains s’attèlent depuis des années à rapatrier leurs biens culturels arrachés durant la colonisation, le Gabon brille par une absence, sinon un réveil tardif dans ce dossier. Laissant ainsi le loisir aux autres de jouir de son patrimoine culturel, comme ce fût encore le cas en mars en France, avec la vente d’un masque Fang aux enchères, pour 3,4 milliards de FCFA. Des faits qui rejoignent le désintéressement global des politiques à l’égard de la culture au Gabon.
Figure du slam gabonais, le rappeur et poète Sir OKOSS fait partie de ceux qui maintiennent le cap. Vingt ans après le début de sa carrière artistique, le jeune artiste poursuit désormais sa carrière en indépendant et œuvre également à la promotion des cultures urbaines, notamment à travers l’organisation des «Playoffs du Slam», un concours d’art oratoire qui est à sa 3e édition cette année. « Le seigneur des hautes scènes » s’est confié à ENOROMI MAGAZINE.
Nous avons déjà dû affronter des crises sanitaires funestes. Toutefois, la crise due à la Covid-19, peut-être à cause de son mode de transmission, a mis le monde sur pause pendant près d’un semestre. Pourtant, en dépit de cet entracte imposé notamment au secteur culturel, certains ont fait preuve d’originalité en profitant de l’internet et des réseaux sociaux pour tenter de faire revivre la culture malgré la situation. L’exemple au Gabon des concepts «Catalogue Challenge», «Entre Nous»
Apporter une touche de gaité dans la ville, c’est la dernière idée inspirante de l’artiste graphiste et designer, CorailKing. Il a choisi de couvrir les façades de certains bâtiments et infrastructures publiques de fresques mêlant animaux et masques culturels du Gabon. L’ambition de l’artiste et de son équipe baptisée «Les Futuristes» est de trouver l’adhésion du plus grand nombre, y compris celle des autorités municipales de la commune de Libreville.
Adoptée en 2011 à l’initiative de l’UNESCO « pour mettre en avant le jazz et son rôle diplomatique d’unification des peuples partout dans le monde», la Journée internationale du jazz a été célébrée le 30 avril 2021. Pour cette 10e édition, et dans le contexte de pandémie de coronavirus, cet évènement a été célébré au Gabon à travers un concert en ligne baptisé « Gabao Jazz » avec en vedettes les artistes gabonais Naneth NKOGHE et Joël ZE.
Faute de reconnaissance juridique, les intermittents du spectacle gabonais sont dans le dur en ce temps de crise économique liée à la pandémie du nouveau coronavirus. Les ventes de disques des sociétaires de labels sont au plus bas et les prestations en public complètement à l’arrêt jusqu’à nouvel ordre. Une telle hibernation n’avait jamais autant duré en 59 ans d’indépendance.
Le 8 mars 2022, par décret du président de la République, Ali BONGO ONDIMBA, le gouvernement a connu un nouveau remaniement à la faveur duquel plusieurs personnes ont fait leur entrée parmi elles, Max Samuel OBOUMADJOGO. Plus connu sous son pseudonyme Massassi, le rappeur a été nommé ministre délégué auprès du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique, du Transfert de technologies, de la Culture et des Arts. Une nomination qui ne manque pas de susciter des attentes de la part des acteurs culturels.
Plusieurs fois champion du Gabon de Slam, Nö, de son nom à l’état civil Franck Noël Makosso, est un véritable passionné. Président de la Fédération gabonaise de poésie urbaine, il se définit également comme un artiste engagé. Ces dix dernières années, il est à l’initiative de nombreuses caravanes dans les établissements scolaires de Libreville pour la promotion de l’art oratoire ainsi que l’écriture poétique. C’est à l’occasion de la clôture du Festival Black History Arts dont il est l’initiateur que nous sommes allés à sa rencontre.
Native du Gabon, Wilma SICKOUT ASSELE voit le jour le 21 novembre 1974, à Libreville, la capitale du pays, au sein d’une famille nombreuse. Décoratrice d’art intérieur et critique d’art, c’est très tôt que Wilma se découvre une certaine passion pour les Arts. Une passion qui la porte vers le Design. Ainsi, masques, statues et bien d’autres objets d’art deviennent ses premières amitiés.
L’institut gabonais de l’image et du son (IGIS), créé en 2010, sur les cendres du Centre national du cinéma (CENACI), vit un moment inédit avec les nominations de Régis MASSIMBA et Constant Serge ABESSOLO aux postes respectifs de président du Conseil d’administration et directeur général.
Pour beaucoup, ils auraient dû suivre le mouvement de boycott lancé quelques mois plus tôt par certains de leurs collègues qui réclamaient une meilleure considération de l’artiste gabonais qui ne bénéficie d’aucun statut légal, plus de 50 ans après l’Indépendance du Gabon. En fin janvier 2021, soit plusieurs semaines après la diffusion sur les réseaux sociaux de la 4e édition du festival Gabon 9 provinces, les artistes et prestataires ayant pris part à cet évènement culturel ont été contraints de séquestrer le secrétaire général du ministère de la Culture et des Arts pour réclamer le paiement de leurs cachets.
Réalisatrice et passionnée de cinéma, Samantha Biffot est un des grands talents du cinéma gabonais. Elle a récemment adapté la sitcom « Parents mode emploi » pour l’Afrique, disponible sur TV5 et qui est également diffusée sur les réseaux sociaux avec en vedette l’humoriste Omar Défundzu.
Figurant parmi les artistes gabonais les plus prolifiques de ces 15 dernières années, Chila ONE, chanteur RnB-gospel, a pourtant connu un passage à vide dès 2017. Bien qu’il ait continué à produire, il ne bénéficiait plus de la même lumière qu’à ses débuts. La faute sans nul doute à sa nouvelle dégaine, pense-t-il. La survenue de la Covid-19 n’a pas non plus arrangé ses affaires. L’artiste chanteur et patron de 3 entreprises se confie à ENOROMI MAGAZINE
Dans le but de défendre au mieux les droits de leurs artistes et d’en assurer de la meilleure des manières leur carrière, plusieurs managers et agents se sont regroupés au sein d’une nouvelle structure associative dédiée à la cause, baptisée Association des Managers et Agents d’Artistes du Gabon (AMAAG), dont la présidence est assurée par Krystauf NDOUTOUME.
C’est avec fracas que jadis le monde culturel enregistrait l’avènement des plateformes digitales et de streaming. Il a fallu du temps pour qu’on les apprivoise. Elles ont complètement changé le visage de l’industrie, et beaucoup les considèrent déjà comme les marqueurs de la fin d’une époque. D’ailleurs, peut-il en être autrement au regard de l’immixtion du numérique dans tous les secteurs d’activités de nos jours, de la culture à l’industrie en passant par les services ? Le monde est devenu « smart ».
Plus d’une trentaine d’années consacrées au photojournalisme, reporter d’images sur tous les terrains notamment en zones de conflits à travers le continent africain, Désirey MINKOH est un des personnages importants de l’univers de la presse gabonaise, voire internationale. De la passion au métier, la photographie est l’élément substantiel de sa vie. Profitant de sa nomination par l’Achievements Forum U.K, nous sommes allés à sa rencontre. Le photographe nous a partagé son parcours et ses attentes.
Une dizaine d’années qu’elle est au-devant des chartes locales et a su conquérir dernièrement l’Afrique avec son tube, « Tchizambengue ». De sa dernière récompense aux PRIMUD et plusieurs fois nominée aux AFRIMA, nous sommes allés pour vous à la rencontre de Shan’l et elle nous a parlé de sa carrière, de son actualité et de ses perspectives. C’est à coeur ouvert que La Kinda s’est prêtée au jeu..
La trentaine révolue, Alda est l’une des rares artistes urbaines à avoir réussi à traverser les générations. Agent dans une maison de téléphonie mobile et mère de deux enfants, son retour dans l’univers musical est placé sous le signe de l’internationalisation, notamment à la suite de la fin de son contrat avec AFJ Production de Frédéric Gassita.
Primée courant octobre 2021, lors de la 27e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou dans la catégorie des meilleures séries télévisées, Samantha BIFFOT, qui en est à son deuxième prix huit ans après le premier, en veut plus. La jeune réalisatrice gabonaise vise l’Étalon d’or de Yennenga, consécration ultime du Fespaco. En attendant, elle nous parle de ses projets, dont une future participation au Festival de Cannes avec un film en compétition.
Dans le but de défendre au mieux les droits de leurs artistes et d’en assurer de la meilleure des manières leur carrière, plusieurs managers et agents se sont regroupés au sein d’une nouvelle structure associative dédiée à la cause, baptisée Association des Managers et Agents d’Artistes du Gabon (AMAAG), dont la présidence est assurée par Krystauf NDOUTOUME.
Le devoir des fils à assurer la pérennité des constructions paternelles a été plus fort que Northon et Ralph, deux jeunes qui se retrouvent respectivement à la tête du Studio Mandarine et d’Iris Com International avec pour mission de les remettre sur les rails.
Le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), principal rendez-vous du cinéma en Afrique, se tient tous les deux ans dans la capitale burkinabé. Et pour cette édition prévue du 16 au 23 octobre 2021, de belles choses sont à prévoir dans le pays de Thomas SANKARA, qui entend couronner à nouveau les meilleurs du 7e Art africain. Des dizaines de films du continent et de la diaspora sont en lice pour briguer l’Étalon d’Or. Parmi les nominés, quatre cinéastes gabonais : Ferdinand LEPOKO, Samantha BIFFOT, Winnele VEYRET et Marie Hélène Kyncia ESSONO NDONG. Ils concourent dans les catégories Séries Télé, Courts Métrages et Films des écoles africaines de cinéma, avec un bonus pour « YAMB » de Winnele VEYRET, qui participe en outre dans la section Sukabe.
Nouvelle conséquence de la pandémie de coronavirus : contrairement aux trois éditions précédentes, le festival « Gabon 9 Provinces » se déroulera avec un mois de retard et sous le format virtuel cette année. L’annonce faite en septembre par le ministre de la Culture et des Arts, Michel Menga M’Essone, a toutefois déjà suscité des réactions contraires de la part de certains artistes qui ne souhaitent pas y prendre part.
D’humoriste à chanteur, en passant par maître de cérémonies, Serge Abessolo se dévoile cette année sous une autre facette, celle du producteur de cinéma qu’il est devenu à la faveur de la sortie en avant-première mondiale, le 5 janvier à Libreville, de son long-métrage « Si loin, si près ». Réalisé par Saturnin Ayenouet, ce film est « une comédie romantique avec plusieurs intrigues ». Son producteur ne cache d’ailleurs pas qu’il s’agit « un petit peu » de son histoire avec Mayumba, une ville côtière du sud du Gabon. Au casting, quelques noms connus du petit et du grand écran africain, à l’instar de l’actrice et productrice camerounaise Blanche Bana (meilleure interprète féminine au festival Ecrans Noirs en 2015), Aisha Yamav (Edith Koumba dans la mini-série télévisée « Parents mode d’emploi Afrique » sur TV5 Monde Afrique) et Alexandre Awassi, récemment élu député à Moanda. Pour la sortie de son film cette année, le patron de Cap 9, une société de production et d’évènementiel, n’entend pas lésiner sur la promotion. Il compte relever un défi : en faire un des films ayant comptabilisé le plus grand nombre d’entrées dans les salles de cinéma en Afrique. La tâche ne va pas être facile. Pourtant, Serge Abessolo y croit dur comme fer. « Pour la sortie en avant-première mondiale à Libreville, nous avons choisi de le projeter sur quatre jours à l’Institut français » indique le producteur.
La saison estivale qui s’achève aura le mérite d’avoir été un moment particulier pour de nombreux couples. Il faut dire que la grande saison sèche de 2021 n’a pas dérogé à la règle de la célébration des mariages, malgré la situation de crise sanitaire. Au regard de l’engouement constaté, il nous a paru utile de mettre en lumière le mariage coutumier, qui tend à s’uniformiser depuis quelques années au-delà de la diversité culturelle du Gabon.
La crise sanitaire liée à la Covid-19 persistant, les artistes et acteurs culturels du Gabon ont dû s’adapter, créer pour survivre face à l’abandon des autorités publiques. Démarrée timidement, la création de concepts a atteint sa vitesse de croisière, particulièrement sur les différentes plateformes de réseaux sociaux ou de messagerie virtuelle, à l’instar du Collectif des Acteurs des Arts du Spectacle au Gabon (CAASG) et de l’Association des Cinéastes Gabonais (ACG) qui fédèrent désormais de nombreux artistes nationaux.
Après l’hommage à l’artiste en mars dernier, le ministère de la Culture a signé le 6 novembre 2018 une convention pour l’élaboration d’un coffret avec la famille de Pierre Claver Zeng Ebome. Cette co-production permettra de valoriser l’oeuvre intégrale de l’artiste décédé en mai 2010.
Le parc national d’Ivindo a été classé par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), le 28 juillet 2021, sur la liste du Patrimoine mondial de l’humanité. Une récompense des « efforts du Gabon en matière de protection des forêts, qui jouent un rôle déterminant dans la lutte le réchauffement climatique», a réagi le président de la République, Ali BONGO ONDIMBA.
Ces dernières années, et particulièrement depuis le début de la crise sanitaire liée au Covid-19, l’industrie musicale mondiale s’est davantage appuyée sur le numérique pour garantir la rémunération des artistes. Au Gabon où le phénomène est encore à ses balbutiements, la vente et l’achat d’albums ou de titres de chanteurs nationaux tendent à connaître une certaine évolution au point que des artistes ont déjà tiré profit des plateformes dédiées à la commercialisation des musiques gabonaises en ligne.