AGASA, La garantie de consommation des produits sains, sûrs et salubres

Avec pour missions principales la prévention, l’évaluation et la gestion des risques sanitaires, nutritionnels et phytosanitaires, l’Agence Gabonaise de Sécurité Alimentaire (AGASA) résulte de la volonté du Président de la République Ali BONGO ONDIMBA de doter le Gabon d’une structure chargée d’exécuter les politiques publiques en matière de sécurité sanitaire et phytosanitaire. C’est pour mieux édifier le public sur le rôle majeur de cette administration, bras séculier de l’État dont la responsabilité est de garantir le contrôle qualitatif des produits et denrées alimentaires importés et exportés que Madame Alia MAGANGA-MOUSSAVOU, Directrice générale, nous a accordé cet entretien.
 
ENOROMI MAGAZINE
Madame la directrice générale, comment se porte l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire ?
 
Alia MAGANGA-MOUSSAVOU
L’image de l’AGASA, aujourd’hui, comparativement à il y a trois ans, a significativement évoluée, nous avons augmenté notre investissement ces dernières années à un taux de 14% placé dans l’amélioration des conditions de travail des agents et de réalisation des activités de l’agence. Parmi ces réalisations, on compte l’ouverture depuis le 11 octobre 2021 du Laboratoire d’analyses alimentaire de l’AGASA, qui nous permet de conduire des activités de recherche et de veille en termes de sécurité sanitaire des aliments aux fins de certifier la qualité des produits et denrées alimentaires locaux et importés avant leur mise sur le marché. Dans le même ordre, nous assisterons prochainement à l’ouverture du quai de transbordement situé à la frontière du Cameroun, afin de sécuriser les échanges et donc la qualité des produits circulant.

Les consommateurs doivent ressentir les effets positifs de l’action de l’AGASA et se sentir protégés. Pour relever ce défi de taille, nous concentrons nos efforts sur des actions concrètes. Il faut le rappeler, l’AGASA est dotée d’une personnalité juridique et d’une autonomie de gestion financière. Il a fallu travailler à maintenir notre équilibre budgétaire afin de nous déployer efficacement pour réaliser les missions qui nous sont dévolues.

En effet, sur le terrain, cela se traduit par des missions d’inspections et la multiplication des contrôles sanitaires. Nos équipes sont à pied d’œuvre pour assurer aux consommateurs que tous les établissements de distribution, d’entreposage, de préparation, de transport et de transformation des denrées alimentaires répondent rigoureusement aux normes.

Nous avons d’ailleurs élargi notre présence sur l’ensemble du territoire national avec notamment 9 délégations provinciales et 14 postes d’inspections frontaliers (1 aérien, 6 terrestres et 7 maritimes). De plus, l’agence est inscrite dans la mise en place d’un système de management intégré conforme aux normes ISO 9001version 2015 et ISO/ CEI 17020 version 2012, cette démarche basée sur l’amélioration permanente de nos services doit nous permettre d’optimiser nos activités et d’avoir un corps d’inspecteur de qualité.
 
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et quels sont les domaines d’intervention de la structure dont vous avez la charge ? Surtout, quel rapport entretient-elle avec le gouvernement
 
Alia MAGANGA-MOUSSAVOU
Bras séculier de l’État gabonais, par la volonté de S.E Ali Bongo Ondimba, Président de la République. L’AGASA exécute deux politiques publiques en matière de sécurité sanitaire et nutritionnelle des aliments d’une part et de sécurité phytosanitaire d’autre part.

À ce titre, elle a pour missions au niveau national de PRÉVENIR, ÉVALUER ET GÉRER les risques sanitaires et nutritionnels présents dans les aliments destinés à la consommation humaine et animale, depuis leur production jusqu’à leur distribution, mais aussi les risques phytosanitaires liés aux végétaux notamment plantes, engrais, semences … et aux pesticides.

Notre responsabilité est claire, garantir le contrôle qualitatif des produits et denrées alimentaires importés et exportés afin de mettre sur le marché des produits sains, sûrs, salubres et nutritifs.

Sur le plan international, le rôle de l’Agence est également reconnu. Nous sommes le point focal de la Convention internationale pour la Protection des Végétaux (CIPV, 184 États membres), car représentant l’Organisation nationale de la Protection des végétaux (ONPV) du Gabon. De plus, grâce à la relation avec la DGE (Direction Générale de l’Élevage), l’AGASA est point focal de l’OMSA (Organisation mondiale de la santé animale) pour toutes les questions sanitaires liées aux produits et denrées alimentaires d’origine animale.

S’agissant du lien avec le gouvernement dans la réalisation de nos activités, nous sommes une institution publique sous tutelle technique du Ministère en charge de l’Agriculture et aiguillée par un Conseil d’administration qui se compose de 14 entités administratives dont la Présidence de la République, la Primature, 10 départements ministériels, le CESE et un représentant des organisations professionnelles par lesquels nous sommes donc évalués par le biais d’un Contrat annuel de performance (CAP).
 
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Quels sont les partenaires de l’AGASA et quel est leur apport dans les activités de l’Agence ?
 
Alia MAGANGA-MOUSSAVOU
Dans le cadre de la réalisation de nos missions, nos parties prenantes se composent d’une part des opérateurs économiques que nous suivons au quotidien par le processus de mise en conformité et d’agréage. De manière précise, l’agréage sanitaire est une obligation réglementaire au Gabon qui atteste de la conformité d’un établissement alimentaire aux dispositions d’hygiène. C’est une preuve tangible de souscription à l’obligation de résultats et engagement fort de l’opérateur à assumer pleinement sa responsabilité de mettre sur le marché des produits alimentaires sans dangers. Gage de qualité, c’est un outil au service de la compétitivité et de la saine concurrence, passerelle possible à la délivrance d’une marque de salubrité sanitaire : le smiley sanitaire.

D’autre part, le défi pour nous est de créer une prise de conscience auprès des opérateurs économiques et des consommateurs et d’en faire des «consom’acteurs» qui sont parties prenantes de nos activités.

Additionnellement, nous sommes membre du Codex Alimentarius (189 membres) via le Ministère de l’Agriculture. Et Partenaire des différentes organisations internationales pour la gestion des alertes sanitaires : l’Union européenne avec le Système d’Alertes rapides des Aliments et des Semences (RASFF), Organisation mondiale de la santé (OMS), l’Union Africaine – Bureau interafricain des Ressources animales (UA-BIRA), le Service d’Inspection sanitaire des Animaux et des Plantes du Département de l’Agriculture des États-Unis (USDA-APHIS).

Enfin, il y a également le portail international avec lequel nous travaillons efficacement sur des questions d’ordre sanitaire et phytosanitaire (CIPV, CPAC, Codex Alimentarius, FAO, OMS, ONU, RASFF, etc.)
 
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Vos équipes sont-elles fréquentes sur le terrain ou doit-on impérativement faire appel à vous pour vous permettre d’intervenir dans une situation de santé alimentaire ? En cas d’infraction, doit-on s’attendre à des sanctions de votre part?
 
Alia MAGANGA-MOUSSAVOU
L’AGASA se veut être une référence sur le plan national, sous-régional et international pour tous les aspects de sécurité sanitaire et phytosanitaire. De ce fait, elle s’est engagée dans une démarche qualité afin d’outiller et former son corps d’inspecteurs aux missions d’inspection et de contrôles tout en répondant aux standards en termes de normes internationales. Sous la base de ces normes, nous avons mis en place un Comité de Pilotage des Inspections (CPI) qui structure et organise l’inspection et les contrôles sanitaires et phytosanitaires sur l’ensemble de la chaîne de valeur c’est-à-dire de la fourche à la fourchette, propose des stratégies innovantes pouvant permettre d’atteindre les objectifs de qualité conformément aux exigences normatives. Aussi, notre démarche s’appuie essentiellement sur les 5M notamment la qualité du Matériel utilisé, les Méthodes de travail et de fabrication, la qualité de la Matière première, l’hygiène du milieu ou de l’établissement et la qualité de la Main d’œuvre.

Il n’y a pas de sécurité alimentaire sans sécurité sanitaire des aliments. Chaque Gabonais a droit à une alimentation de qualité, donc saine, sûre, salubre et nutritive. Bien que le risque zéro n’existe pas, notre défi majeur est de limiter au maximum le risque d’exposition des populations à des produits dangereux ou ceux pouvant l’être potentiellement. Nous garantissons l’innocuité, pour ce faire, sans discontinuité sur le terrain à travers des équipes qui se déploient sur l’ensemble de la chaîne de valeur.

Nous avons conscience que nous ne pouvons être omniprésents. À cet effet, dans le cadre de l’amélioration de ses services aux usagers, l’AGASA a mis en place un numéro d’urgence gratuit, le 1411, pour rendre l’action publique participative. Depuis son lancement en 2021, ce sont 3 948 appels qui ont été reçus, avec un taux de réponse de 96%. Ce numéro est une passerelle d’information entre le consommateur et l’agence et un outil au service de la veille sanitaire et phytosanitaire. Cette volonté de doter l’AGASA d’un numéro vert est un appel à contribution de l’ensemble des «consom’acteurs», car c’est ensemble que nous devons agir de manière à faire de la sécurité alimentaire une réalité, car c’est l’affaire de tous. Le 1411 est le numéro du «consom’acteur» qui rend accessibles les informations sur l’agence à tous et vous met en relation directe avec celle-ci.

Dans nos activités de mise aux normes, la sanction est fonction du degré de non-conformité allant ainsi d’une amende selon la règlementation en vigueur à la fermeture de l’établissement. Cas dans lequel l’opérateur est tenu de se mettre à niveau conformément aux recommandations données par l’AGASA. De plus, lorsqu’il s’agit d’un cas élevé de dangerosité pour le consommateur dont l’opérateur est non coopératif, en tant qu’Officier de police judiciaire (OPJ), nous pouvons soit saisir le procureur ou procéder nous-même, étant habilités, à la fermeture provisoire et même définitive de l’opérateur.
 
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L’AGASA entretient-elle des rapports avec l’Agence nationale de normalisation (AGANOR) ? Qui intervient avant l’autre ?
 
Alia MAGANGA-MOUSSAVOU
L’AGANOR est une entité partenaire de l’AGASA. C’est ensemble que nous émettons dans le domaine alimentaire les normes d’application obligatoire au niveau du Gabon. Toutefois, nous sommes engagés depuis 2021 dans la mise en place d’un Système de management intégré conforme aux normes ISO 9001 version 2015 et ISO/CEI 17020 version 2O12. Cette démarche, basée sur le souci d’une amélioration permanente de nos services, doit nous permettre d’atteindre nos objectifs conformément à notre politique qualité. C’est en ce sens que l’AGANOR nous épaule et conduit dans l’obtention de cette certification. Il s’agit d’un travail de complémentarité pour les deux autorités de contrôle et non d’une question de leadership.

L’AGANOR produit la norme et l’AGASA veille à son application dès lors qu’elle est obligatoire.
 
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Dans le cadre de la mise en place effective de la ZLECAF, l’AGASA aura-t-elle déjà déterminé son champ d’action et défini ses missions ?
 
Alia MAGANGA-MOUSSAVOU

Absolument ! En 2019, l’AGASA a élaboré une nouvelle stratégie de fonctionnement des Postes d’Inspection Frontaliers (PIF) afin d’identifier et de coordonner les activités de 24 PIF identifiés sur le territoire national et de centraliser l’ensemble des données techniques des activités d’import-export au niveau du siège. Avec la libéralisation des échanges commerciaux issus des accords de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) en vigueur dès janvier 2021, l’ouverture de nouveaux bureaux et l’intensification des inspections et contrôles aux frontières s’imposent pour prévenir l’entrée illégale des produits alimentaires et phytosanitaires et lutter contre la parafiscalité.

Notre objectif est de :
  • sensibiliser et accompagner les opérateurs économiques intervenant aux frontières sur les procédures d’import-export des produits alimentaires et phytosanitaires afin que l’ensemble des produits répondent aux normes en vigueur ;
  • protéger le savoir-faire gabonais ;
  • renforcer les contrôles afin de lutter contre l’entrée de tous produits impropres à la consommation.
Pour ce faire, dans le cadre de la ZLECAF pour faciliter l’entente entre l’ensemble des parties prenantes qui travailleront à la mise en œuvre de ce mécanisme, nous allons pouvoir inaugurer dans les prochains mois le dispositif de veille et de prévention des risques sanitaires et phytosanitaires en matière d’importations et exportations, des marchandises à la frontière terrestre d’Eboro dans la Province du Woleu-Ntem, ci-après dénommé « Quai d’Eboro ». Ce quai, avec une superficie 450 m2, sera géré par l’AGASA, en collaboration avec d’autres administrations notamment la Direction générale des Douanes et des Droits indirects, la Direction générale du Commerce, la Direction régionale de santé, l’Office central de Lutte antidrogue et la Police judiciaire. Tout ceci pour faciliter la surveillance des produits et pour garantir un seul corridor alimentaire tout en luttant contre la parafiscalité.

Pour finir, cette infrastructure aura un impact considérable sur l’accroissement des échanges commerciaux ; la maitrise des circuits d’approvisionnement des principaux marchés du pays et la régulation des prix des produits et denrées alimentaires divers.
 
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Les établissements alimentaires dont les qualités d’hygiène ne sont pas aux normes sont-ils suivis par vos équipes? Existe-t-il des séances de formation offertes par vos soins aux opérateurs économiques?
 
Alia MAGANGA-MOUSSAVOU

L’Agence est présente sur l’ensemble de la chaîne de valeur, de la production à la consommation en passant par la transformation, le transport, le stockage, la distribution et la commercialisation. Nous contribuons à accompagner et encadrer les opérateurs économiques tout en créant en eux un sentiment de responsabilité.

D’ailleurs, l’une de nos plus grandes actions de formation était liée à la campagne « Mangeons Dehors, Mangeons Propre » des acteurs de l’Alimentation de rue qui nous a permis de former sur l’ensemble du territoire national 2 100 acteurs aux bonnes pratiques d’hygiène et fabrication.

Nous suivons et formons également les exploitants agricoles aux bonnes pratiques agricoles pour l’utilisation responsable des produits phytosanitaires. À chaque mission sur le terrain, les opérateurs bénéficient d’une sensibilisation et de formations pratiques. Toutefois, de façon officielle nous recevons des demandes en formation ou dans le cadre de nos campagnes internes nous pouvons lancer des formations. Tous ces exemples pour illustrer le fait que notre accompagnement en termes de formation est divers et s’adapte à tout type d’acteur.

J’aimerais aussi souligner qu’en fonction de la catégorie des opérateurs économiques notre approche en termes d’action est adaptée. Lorsqu’il s’agit d’un opérateur du secteur agroindustriel, nous procédons à une vérification de leur système d’autocontrôle avec des fréquences d’inspection basées sur la note du risque de ces opérateurs.

Dans le cas des catégories inférieures, nous priorisons un accompagnement pédagogique qui s’appuie sur la formation aux bonnes pratiques d’hygiène et de fabrication, l’identification de leur diagramme de production et des dangers potentiels, la mise en place des mesures correctives, l’accompagnement à la mise aux normes sanitaires, l’agréage sanitaire et le suivi.
 
ENOROMI MAGAZINE
Pour ce qui est des consommateurs ?
 
Alia MAGANGA-MOUSSAVOU

Au quotidien, notre approche de sensibilisation est pédagogique. Il est important que les consommateurs n’hésitent pas à dénoncer les opérateurs sur notre numéro court. En outre, ces derniers sont également guidés vers des choix de consommation répondant aux exigences en matière d’hygiène et non le contraire.

Les consommateurs doivent comprendre que nous sommes les enjeux de la sécurité alimentaire, encore plus aujourd’hui aux vues de ses nombreux défis. Tout ceci en ayant des contenus avec des messages pertinent et impactant.

Pour ainsi dire, notre objectif est de changer les consciences, de les éclairer et de s’assurer que même sans l’intervention de l’AGASA, les opérateurs garantissent aux consommateurs que nous sommes tous responsables face à leur devoir de commercialiser des produits sains, sûrs, salubres et nutritifs.
 
ENOROMI MAGAZINE
Y a-t-il une politique mise en place pour soutenir ou accompagner les établissements de commerce au Gabon dans le respect de l’hygiène alimentaire ? Des perspectives ?
 
Alia MAGANGA-MOUSSAVOU

Les établissements alimentaires au Gabon ont pour obligation, selon la règlementation en vigueur, d’être agréés pour commercialiser leurs produits. Notre politique consiste à montrer aux opérateurs la nécessité et la plus-value de l’agrément sanitaire pour leurs activités. Il est donc important de les sensibiliser, puis de procéder à leur mise à niveau sanitaire et d’hygiène qui va se conclure par l’obtention d’un agrément sanitaire dans le cas où toutes les recommandations ont été appliquées.

Aussi, dans le cadre du suivi des opérateurs dans la mise en pratique des bonnes pratiques d’hygiène l’AGASA a agréé 4 015 établissements, en 2022. Ces opérateurs sont suivis au quotidien afin de veiller à ce qu’ils maintiennent leur niveau d’hygiène.

Tout opérateur économique quel qu’il soit, contribue au développement économique de notre Pays. Il est donc de notre essor de créer un cadre favorable à leurs activités de façon à ne pas alourdir le panier de la ménagère. Tel est d’ailleurs le souhait des plus hautes autorités étatiques. En tant que service public, nous sommes dépendants des usagers. Notre responsabilité est donc de fournir le meilleur service possible. Comme le déclare notre politique qualité à l’AGASA, nous nous devons d’améliorer de façon permanente nos services afin que cela impacte la satisfaction des usagers.
 
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En 2023, comment abordez-vous la question du genre dans la gestion des postes à responsabilité au sein de l’AGASA ?
 
Alia MAGANGA-MOUSSAVOU

Les plus hautes autorités de l’État en tête desquelles S.E Ali BONGO ONDIMBA accordent ces dernières années un intérêt particulier à la question du genre et aux inégalités existantes. Cela démontre une approche visionnaire du Président de la République, qui reconnaît en la femme des capacités managériales et professionnelles, en exemple aujourd’hui au Gabon nous avons vu une femme être Premier ministre puis vice-présidente de la République. Les femmes ont donc ce potentiel qui ne cesse d’être remarqué.

La question du genre au Gabon, et particulièrement celle de l’égalité des sexes telle qu’abordée ces dernières années est au cœur des priorités de l’État. Pour mieux le percevoir, une publication récente de l’Afrobaromètre révèle un taux de représentativité de 33% des femmes au gouvernement. Comparativement à il y a quelques années, le chiffre a considérablement évolué. Une évolution qui ne cesse d’être encouragée et même soutenue par l’Organisation des Nations Unies.

Je suis effectivement une femme, épouse et mère à la tête d’une entreprise de 223 personnes avec un taux de représentativité de la femme à 40%. Il est important pour moi de rendre harmonieuses les conditions de travail pour créer un équilibre où la question du genre ne saurait être un obstacle. L’inclusion et la parité induisent la réussite, les femmes agissent concrètement pour le bien commun, à l’AGASA le taux de représentativité des femmes à des postes de responsabilité est à hauteur de 36% un taux qui continuera de grimper au regard de ce qu’elles accomplissent dans l’agence au quotidien.

Penser que les femmes ne peuvent pas avoir des postes à responsabilité est une idée saugrenue. Ce qui est important ici, ce n’est pas tant de promouvoir la femme au détriment d’hommes qualifiés, mais de simplement obtenir l’égalité des sexes. Il faudrait augmenter et mettre au même niveau que les hommes, la capacité d’action et d’influence des femmes que ce soit dans la société ou au niveau institutionnel.

Cependant, l’accès à des postes à responsabilités, est le prix de plusieurs sacrifices, mais aussi, il faut le dire, pour certaines qui ont besoin de l’entendre, que, dans nos fonctions on ne peut pas ne pas faire face à toute hostilité qui est le pesant de tous dirigeants.

Nous devons garder en priorité et être conscient que nous sommes capables de faire ce que nous imposent nos responsabilités, de prendre les décisions qu’il faut tout en assumant nos choix.
 
Propos recueillis par
Dorine Henry M.
 

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