Environnement : Le « Plan de Libreville », pour une meilleure prise en compte des forêts tropicales.

L’un des principaux objectifs de ce sommet était aussi de faire progresser l’ambition pour la protection et la gestion durable des forêts tropicales autour de trois thématiques : la coopération scientifique sur les écosystèmes forestiers, notamment afin d’accroître l’expertise internationale sur les liens entre santé et biodiversité. Les chaînes de valeur durables dans le secteur forestier, pour que leurs activités profitent à l’économie, à l’environnement et aux populations locales. Les financements innovants de la biodiversité, pour augmenter la quantité et la qualité des financements de la conservation des forêts tropicales.

Le Gabon a été le centre des réflexions sur les questions de préservation et de protection des forêts les 1er et 2 mars derniers, à l’occasion du One Forest Summit de Libreville. Ce sont plus de 20 pays représentatifs des grands bassins forestiers qui se sont retrouvés, au cœur du continent, dans un pays où le premier leader a fait de ces questions un enjeu fondamental de sa gouvernance, pour ce premier conclave mondial du genre, dédié à la recherche de solutions afin de protéger les forêts tropicales.

Ce sommet qui a permis de faire progresser et renouveler l’ambition collective des pays concernés et conscients des enjeux environnementaux pour la préservation et la gestion durable des forêts tropicales ambitionne de devenir un rendez-vous annuel durant lequel les États s’engagent véritablement en faveur de la Forêt. Car, elles sont essentielles pour les populations locales et pour toute l’humanité en offrant de nombreuses ressources, en abritant la biodiversité, mais aussi en piégeant le carbone.

Inspiré et annoncé par les présidents Emmanuel MACRON et Ali BONGO ONDIMBA lors de la COP27 de Charm elCheikh, ce sommet se veut une étape charnière dans la préservation de la biodiversité et la lutte contre les changements climatiques en se concentrant sur la protection et la gestion durable des trois grands bassins forestiers tropicaux du Congo, d’Amazonie et d’Asie du SudEst. Des espaces naturels qui jouent un rôle majeur dans la régulation du climat mondial en séquestrant d’immenses volumes de CO2 grâce à une faune et une flore exceptionnelle.

Sous le nom de « Plan de Libreville », les engagements pris pendant le One Forest Summit visent à concilier la préservation des puits de carbone et de biodiversité demandée par la communauté internationale et les souhaits légitimes des pays forestiers qui recherchent un équilibre entre ambition environnementale et prospérité économique pour leurs populations.

Quelques objectifs

La recherche d’un accord juste entre les pays forestiers et la communauté internationale, pour concilier ambition environnementale et développement économique.

La protection des réserves les plus vitales de carbone et de biodiversité : les Partenariats de conservation positive (PCP), dotés d’un premier budget de 100 millions d’euros, et d’un mécanisme de rémunération des pays exemplaires via des « certificats biodiversité ».

Mesurer la balance nette de séquestration du carbone et cartographier à l’arbre près les réserves les plus vitales de carbone et de biodiversité d’Amazonie, d’Afrique et d’Asie dans les cinq prochaines années, à travers un projet scientifique emblématique intitulé « One Forest Vision ».

Élaborer une stratégie des chefs d’entreprises des trois bassins forestiers «10by30 » visant à créer 10 millions d’emplois d’ici 2030 dans les activités liées à l’exploitation durable des forêts tropicales, et une série de premiers engagements concrets des entreprises.

Les 5 piliers de l’accord

1. L’engagement politique

Nous ne gagnerons pas le combat contre le changement climatique sans les forêts tropicales, qui agissent comme l’un des principaux puits de carbone à l’échelle de la planète. Il faut urgemment stopper et inverser la déforestation d’ici 2030.

2. Un principe de cohabitation entre l’Homme et la Nature

Protéger la forêt nécessite une vaste palette d’outils, allant de la protection forte comme les parcs nationaux à des modes de gestion durable des ressources naturelles. Une forêt protégée, qui maintient voire augmente son taux de séquestration du carbone n’est pas fermée à l’Homme. Une forêt protégée, c’est une forêt gérée durablement, au bénéfice des populations locales.

3. Une ambition environnementale qui bénéficie aux populations

Protéger la forêt est aussi une opportunité économique : le potentiel de la bioéconomie et de la transformation locale et durable des produits issus de la forêt est immense. À l’inverse, la déforestation représente une menace dès aujourd’hui pour les populations : détruire les forêts, c’est mettre à mal le cycle de l’eau, la richesse des sols, perdre une diversité génétique inestimable source d’innovation et de savoir.

4. Protéger ce qui est vital

Certaines réserves vitales de carbone et de biodiversité méritent un niveau de protection élevé, car leur dégradation aurait des conséquences irrémédiables : c’est le cas notamment des mangroves, des tourbières de certaines forêts primaires qui abritent des espèces dites « parapluie », car elles soutiennent à elles seules les écosystèmes (gorilles, orangs-outans, éléphants, jaguars…).

5. Rémunérer les services rendus au reste du monde par les pays forestiers

Les pays forestiers en voie de développement qui s’engagent à une haute ambition pour la Nature et dont la performance est avérée doivent pouvoir être rémunérés pour cela par la communauté internationale.

Mikel DOUSSENGUI

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