Patrick Eric MEYO OWONO, Le Coach au service des leaders et de l’entreprenariat africain

S’il y a des jeunes compatriotes qui forcent l’admiration de leurs contemporains, Patrick Eric MEYO OWONO en fait partie. Aujourd’hui connu hors de son Gabon natal grâce à son expertise, Coach Patrick est issu d’une famille modeste, mais les rudes conditions de vie auxquelles il a été soumis dès sa tendre enfance ont plutôt forgé le mental d’acier qui le caractérise désormais. Son parcours au sein de grands groupes internationaux fait envie et procure une certaine fierté. Celui qui reste à ce jour le plus jeune lauréat du concours mondial organisé chaque année par Colgate Palmolive souhaite faire de son expérience un modèle auprès des plus jeunes et même des entrepreneurs.

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« Coach Patrick », un nom qui revient très souvent dans le domaine de l’entrepreneuriat. Pouvez-vous nous parler de vous et de votre parcours ?
 
Patrick MEYO OWONO

Je suis Patrick Eric MEYO, mais on m’appelle « Coach Patrick » à cause du métier que j’exerce aujourd’hui, et dont nous aurons l’occasion de parler. Après avoir fait mes classes auprès de grands groupes internationaux de référence à l’image de Nestlé-Tropical Cluster, Danone Nutricia Africa, Colgate-Palmolive Africa, ou encore Fromagerie BEL France, pendant plus de 17 d’années, j’ai su me constituer une place du fait de mes valeurs d’intégrité, d’humilité, et d’esprit d’équipe, d’altruisme, ce qui m’a permis de devenir un phare dans la construction de l’identité Leadership en Afrique et à travers le monde.

J’ai commencé ma carrière comme vendeur au rayon dans un supermarché, superviseur de vente, gestionnaire des canaux de distribution, Chef de Marché, Chef de zone, Business Director Zone, Directeur marketing et commercial Directeur général dans deux multinationales pendant plus de cinq ans. J’ai gravi les échelons progressivement en respectant les notions de travail, de persévérance, et de patience.

Après tant d’années, j’ai été dans les grands centres de formation chez Nestlé, Colgate Palmolive, Fromagerie Bel, j’ai décidé de me lancer dans l’entrepreneuriat en mettant en place un cabinet de formation et d’accompagnement qui est installé à travers plusieurs pays en Afrique aujourd’hui. J’ai eu la grâce dans ma carrière de connaître plusieurs reconnaissances internationales, par exemple le grand concours mondial «You Can Make A Difference» à New York de Colgate Palmolive, et de la Gold Leadership Transformation de John C. Maxwell en Floride (États-Unis). Certes mon parcours force l’admiration bien au-delà des frontières, mais comme j’aime bien à le dire, c’est des années de sacrifices, c’est 17ans de vie ou je me suis privé de beaucoup de choses.

J’aime bien souvent à le dire, vous ne pouvez pas évoluer seul dans la vie, si vous ne donnez pas aux autres, les autres ne te donneront rien, le monde ne te donnera rien. Nous venons de lancer un programme social Grâce Engoang et moi qui consiste à aider les femmes à devenir autonome. Il s’agit de Gabon Fly Women Entrepreneurship. Aujourd’hui nous avons 40 femmes qui sont sur le terrain et pendant un mois elles ont été formées, coachées pour développer leurs business. Notre ambition est de toucher au moins 1000 femmes d’ici fin 2023, la femme gabonaise a du talent et de la compétence. Il faut la valoriser.

Aujourd’hui j’interviens dans plusieurs organisations sous plusieurs casquettes dans les domaines stratégiques, de formation et animation des équipes, du changement, le montage et le suivi des projets dans les organisations, tant sur le plan national qu’international notamment l’État du Cameroun, de la RCA, du Gabon, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), l’Office National de l’Emploi du Gabon, le Programme de leadership transformationnel au Guatemala, Paraguay, Ghana, Rwanda avec la fondation John C. Maxwell, la Fondation Tony Elumelu dans le domaine de la formation et l’accompagnement des entrepreneurs africains, la Banque mondiale à travers certains projets sur l’employabilité des jeunes, la chambre de commerce, le groupe Total dans certains pays, Olam Gabon et Cameroun, JA Gabon, International Republican Institute (IRI) aux États-Unis qui fait dans la bonne gouvernance, la formation des partis politiques et la société civile, le FGIS à travers Okoume Capital avec le projet de la fabrique des champions, Danone, SOACAM, TANTY FOOD, ENEO Cameroun, Groupe Castel et bien d’autres.

Doctorant de EM-Gabon en partenariat avec l’université de Dschang et Yaoundé I en Management des organisations, je suis titulaire d’un MBA (Master Business Administration) en finances, deux Masters en Marketing/Distribution et Management des Organisations. Avec des certifications dans le domaine du Leadership, entrepreneuriat et coaching avec la fondation John C. Maxwell aux États-Unis, la Fédération internationale de coaching, le Pan African Leadership Association. Il faut tout de même rappeler que j’ai fait toutes mes classes en Afrique et en cours du soir pendant que je travaillais, je viens d’une famille pauvre. Je suis quitté du système scolaire un an après mon Baccalauréat, tout simplement parce que mes parents n’avaient plus les moyens de m’envoyer à l’école. Comme j’aime à le dire, j’ai fait mon Brevet de technicien supérieur (BTS) à crédit, raison pour laquelle ce diplôme a une saveur particulière pour moi, il a plus d’importance que tous les autres diplômes et je pense que si je n’avais pas eu cette chance dans la vie, je ne serais pas là aujourd’hui en train de vous parler. J’ai connu une enfance difficile, mais je n’ai jamais abandonné, ni baissé les bras, je suis un combattant à chaque fois même si je tombe, je me relève toujours. Pour aller à l’école je marchais chaque jour huit kilomètres allé et retour, je me levais souvent à 3 heures du matin pendant des années.
 
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Vous-êtes lauréat du grand concours mondial « You Can Make A Différence » de quoi s’agit-il ?
 
Patrick MEYO OWONO

« You Can Make A Difference », une histoire formidable qui m’a permis de m’ouvrir au monde entier. Chez Colgate Palmolive, sans publicité, c’est une entreprise américaine, chaque année ils organisent un concours mondial. Vous avez plus de 140 pays qui participent, et cette année-là, nous étions 5000 candidats à travers le monde. Le principe est simple, vous devez soumettre un projet qui à la fois doit impacter les populations sur le plan social, et en même temps faire entrer de l’argent à l’entreprise. La particularité avec moi, c’est que j’étais très jeune à l’époque, nous parlons là des années 2012, je venais d’arriver chez Colgate à peine 6 mois dans l’entreprise, je me retrouve au sommet du monde avec cette récompense, ce qui fait de moi aujourd’hui un actionnaire de Colgate, tout en précisant que je reste à ce jour, le plus jeune gagnant de cette compétition.
 
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« Coach Patrick » c’est aussi la Fondation Tony Elumelu pour la promotion de l’entrepreneuriat africain. Dites-nous ce qu’il faut aux jeunes entrepreneurs pour bénéficier de mentoring et financement ?
 
Patrick MEYO OWONO

Au niveau de la fondation par exemple, on demande juste aux jeunes entrepreneurs d’avoir l’envie d’entreprendre, l’envie de créer et de produire de la richesse. C’est un programme qui est ouvert à tout le monde et tous les secteurs d’activités. Chaque année du 1er janvier au 31 mars, les candidatures sont ouvertes à travers l’Afrique (uniquement les pays africains), après cette partie ceux qui sont sélectionnés entrent en formation pendant 12 semaines et là vous avez la possibilité d’être accompagné par des coachs, des mentors à travers l’Afrique. Je dois rappeler qu’il s’agit de gagner 5000$ soit l’équivalent de 3 millions de FCFA, c’est gratuit et sans remboursement.
 
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Vous accompagnez également les institutions comme le PNUD, la Banque Mondiale à travers l’Office national de l’emploi du Gabon, ou la FAO dans l’agriculture avec des projets d’insertion des jeunes. Quel est l’impact de ces projets sur l’employabilité des jeunes ?
 
Patrick MEYO OWONO

Récemment le projet « Un Taxi, un Emploi, un Avenir » par Madame la Première ministre, chef du gouvernement, avec l’Office National de l’Emploi a été lancé, il s’agit d’atteindre un objectif de 90 véhicules cette année. Aujourd’hui il est question de moderniser le métier de chauffeur de Taxi, de donner la possibilité aux Gabonais de devenir propriétaire d’un taxi et développer des entreprises dans le domaine du transport urbain. Prenons le cas du CAJ entre 2016 et 2020, plus de 4 500 jeunes ont bénéficié d’une insertion dans une entreprise, avec le PRODECE et sur le volet APPRENTISSAGE DUAL, de 2018 à 2020 plus de 2400 jeunes ont été impactés par ce dispositif. Aujourd’hui si je vous prends le cas du PNUD par exemple, nous sommes passés de 200 à 406 participants et de 12 à 36 bénéficiaires dans le cadre du programme entrepreneurial TEF.

Nous avons par exemple des jeunes aujourd’hui qui étaient dans la rue, sans domicile, sans emploi, mais grâce au programme de formation en agripreneur, on a 50 jeunes spécialisés dans les techniques agricoles et qui sont sortis de la rue, ont des familles aujourd’hui. Je peux également évoquer le programme Fabrique des Champions avec Okoumé Capital et l’agence ESP, nous accompagnons 50 entrepreneurs gabonais sur six mois afin qu’ils deviennent de véritables champions pas seulement sur le plan national, mais aussi international. Nous avons par exemple notre programme d’autonomisation de la femme (Gabon Fly Women Entrepreneurship) avec Grâce Engoang à travers l’entrepreneuriat, nous venons de former 40 femmes pendant 1 mois, avec notre partenaire financier, elles vont recevoir des financements permettant de renforcer leurs différents projets.

Nous avons aussi le programme Business Booster avec l’Office National de l’Emploi où chaque trimestre nous enregistrons 60 jeunes entrepreneurs dans le cadre du fonds ONE entreprendre pour leur permettre de créer et relancer leurs projets. C’est vrai que nous ne pouvons pas nous contenter des différents résultats, car le Chef de l’État son Excellence Ali Bongo Ondimba demande de doubler d’ardeur au travail, de faire preuve de créativité afin d’améliorer les conditions d’insertion de notre jeunesse.
 
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S’il est bien un mot qui fait recette en ce moment c’est celui de « coaching ». Pour vous le coaching est-il un phénomène de mode ou correspond-il à un nouveau besoin ?
 
Patrick MEYO OWONO

Au niveau de l’Afrique nous pouvons évoquer les deux aspects, mais ce qu’il faut d’abord rappeler c’est que le coaching est un métier qui a des principes et des règles, qui sont régis par une méthodologie, il y a des normes à respecter. C’est comme tout métier. Étant dans un environnement très changeant, avec de challenges de plus en plus récurrents, parfois lorsque nous sommes dans le feu de l’action, nous ne pouvons pas tout voir, nous ne pouvons pas tout contrôler, il nous faut un œil externe. Malheureusement on retrouve en Afrique des brebis galeuses, des personnes parce qu’elles ont une expérience professionnelle pense qu’elles peuvent déjà devenir coach. Il faut faire la différence avec le mentoring. Le coach ne fait pas le boulot à ta place, le coach attire ton attention et t’accompagne dans tes prises de décisions ou projet. Le maître du jeu c’est toi, c’est-à-dire la personne qui sollicite le coaching, ce qui est différent du mentoring, ou la personne viendra partager son expérience et vous conseiller, vous dire ce qu’il faut faire et comment le faire.

Un coach n’a pas besoin de maîtriser votre domaine d’activité, il n’a pas besoin d’être un expert, pourquoi parce qu’il a une formation dans ce sens. Je conseille aux gens de bien faire attention, de toujours regarder le parcours de la personne qui se dit coach et surtout comment elle a eu son accréditation de coach.
 
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Market Insight Int, dites-nous-en un peu plus.
 
Patrick MEYO OWONO

C’est le cabinet que j’ai crée il y a de cela quelques années, après toutes mes expériences internationales, j’ai opté pour ce domaine parce que j’avais l’expérience et la formation qu’il fallait pour le faire. Nous sommes aujourd’hui sur plusieurs pays, le Cameroun, le Gabon, la RCA et bientôt la Côte d’Ivoire et le Sénégal, je pense avant la fin d’année. Nous faisons dans la formation, l’accompagnement, l’organisation d’événements, la conception et le suivi des projets. Nous travaillons avec l’ensemble des acteurs de notre écosystème, des organismes internationaux et des personnes individuelles.
 
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Les dirigeants sont souvent quelque peu réticents à se mettre à nu pour confier leurs lacunes ou leurs défauts. Qu’est-ce qui justifie cette posture ? À quel moment un Chef d’entreprise doit-il recourir au coaching ?
 
Patrick MEYO OWONO

Le point de départ c’est le manque de confiance, c’est un véritable problème dans notre société, je peux vous dire avec certitude que 80% des personnes sont concernées. Le gros challenge est la prise de courage de reconnaître que nous avons des lacunes, la majorité de personnes n’ont pas ce courage, il faut cette prise de conscience et de comprendre qu’on ne peut pas tout connaître, c’est impossible et je dirai c’est prétentieux de croire que vous pouvez tout maîtriser. Chacun de nous a des points forts et des points d’amélioration, nous devons prendre du recul et être vrais avec nous-mêmes pour reconnaître qu’on a des points d’amélioration. Cette prise de conscience permet déjà de faire 50% de boulot. Une fois c’est fait, vous devez maintenant être dans les prédispositions d’accepter d’apprendre ou d’être accompagné, à ce niveau les gens se cachent souvent derrière des excuses du genre : je n’ai pas le temps, j’ai trop de boulot, j’ai plus l’âge d’apprendre, il s’agit des choses des blancs, etc.

Le coaching peut intervenir à tout moment de votre vie, tout est fonction de votre vision et vos objectifs à atteindre, le choix vous appartient, vous devez prendre votre responsabilité. Tous les grands dirigeants ont des coachs. J’ai eu la chance de participer à des séminaires de haut rang à l’international où je me retrouvais avec des personnalités et leurs collaborateurs, en occident ils ont compris l’importance d’avoir un œil externe, qui vient avec une analyse neutre, sans émotion.
 
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Quelles méthodes et techniques de coaching utilisez-vous ?
 
Patrick MEYO OWONO

Nous avons deux approches, la première chose qu’il faut comprendre c’est que nous sommes différents, par conséquent nous ne pouvons pas aborder les clients de la même manière avec la même méthodologie. Nous utilisons deux approches : la méthode GROW, qui signifie « (se) développer » en anglais ; est un acronyme pour Goal, Reality, Options, Will (en français Objectif, Réalité, Options, Volonté). C’est un modèle enseigné dans la plupart des écoles de coaching, cela ne veut pas dire qu’elle convient à tout le monde.

Nous utilisons également l’approche E.O.R.A.E c’est-à-dire nous commençons toujours par une phase d’entretien d’orientation, il s’agit pour nous de bien comprendre le contexte, l’environnement, les acteurs, les challenges, la raison pour laquelle on sollicite un coach. Parfois certaines personnes n’ont pas besoin du coach par rapport à une situation, il m’est souvent arrivé de refuser des prestations en démontrant au client qu’il n’avait pas besoin de faire cette dépense.

Ensuite nous entrons dans la phase d’Observation, nous devons voir notre coaché en action, cette partie permet d’identifier les points forts et points d’amélioration sur le terrain que nous allons confronter avec ce qu’a dit le client lors de l’entretien initial. À partir de cet instant, nous mettons en place des séances de Réflexion, il faut trouver des solutions, nous accompagnons le client à trouver des solutions aux différents problèmes auxquels il fait face. Une fois identifiées, nous élaborons un plan d’action avec des indicateurs de suivi et un chronogramme bien précis. Une fois c’est fait nous mettons en place des séances d’évaluation sur la base des objectifs fixés au départ.

Le plus important dans ce métier est de faire en sorte qu’on reste des partenaires de confiance : la déontologie. Nos missions touchant le plus souvent des points sensibles et intimes des personnes ou de l’entreprise, nous avons un devoir de confidentialité extrême. Nous avons également d’autres méthodes en fonction du client dans le domaine professionnel (entreprise) : le coaching systémique ; l’entreprise est approchée comme un système où le regard, l’écoute se porte sur les interfaces, les interrelations. C’est un coaching profondément ancré sur l’organisation et sur l’humain, orienté vers l’action et le résultat. L’amélioration continue, c’est un état d’esprit tourné vers le client, déployé́ sur le terrain, qui permet, au-delà̀ des performances opérationnelles, de favoriser les dynamiques collectives. Les actions de progrès opèrent comme un levier du leadership.
 
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Avez-vous un retour d’expérience qui pourrait aider vos pairs ?
 
Patrick MEYO OWONO

Je pense que ceux qui nous lisent peuvent voir par exemple au niveau du Gabon ce que l’Office National de l’Emploi fait aujourd’hui, ce n’est pas la même institution qu’en 2016. Vous pouvez aujourd’hui voir l’impact au niveau des femmes que nous accompagnons dans le cadre du programme Gabon Fly Women Entrepreneurship. Le PNUD également dans le cadre de la formation et du renforcement des capacités des jeunes. Des partenaires comme la Chambre de Commerce ou encore JA Gabon, la Fabrique des champions avec Okoumé Capital et ESP Partner.
 
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Pour finir y aurait-il une question qui manque ?
 
Patrick MEYO OWONO

Oui, par exemple à quel moment peut-on avoir recours à un coach, lors d’une négociation avec des partenaires, lors d’une réunion stratégique ou commerciale, lors d’une structuration d’organisation, lors d’un déploiement promotionnel, de la mise en place d’un projet, lors des évaluations de vos collaborateurs. Je dois préciser qu’il est important avant de se lancer dans le processus de coaching de se poser la question «est-ce que cette personne a les ressources et l’expertise dans ce domaine ?» Encore une fois le nombre d’années d’expérience ne fait pas de vous un coach, c’est un métier, il y a des formations pour cela. Ne confondons pas coaching et mentorat c’est deux choses bien différentes.
 
Propos recueillis par
Sveltana ADAH MENDOME

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