Marius ASSOUMOU KEMP, Le « Relais », pour passer le témoin.

Marius ASSOUMOU KEMP, Le « Relais », pour passer le témoin.
Ancien international gabonais de basket-ball, citoyen politiquement et socialement engagé, Marius ASSOUMOU NDONG, plus connu sous le pseudonyme de Kemp, en hommage à ses qualités athlétiques, est investi depuis quelques années dans le milieu sportif à travers l’Association sportive « Relais ». Nous avons souhaité connaître les ambitions de ce jeune entrepreneur, comprendre ses motivations et lui soutirer quelques mots au sujet de l’actualité liée aux soupçons de pédophilie dans le milieu du sport gabonais.
Enoromi Magazine : Vous êtes le président de l’Association sportive «Relais ». Depuis combien de temps existe cette structure et quels objectifs poursuit-elle ?
Marius ASSOUMOU KEMP
Je tiens d’abord à vous exprimer ma gratitude pour l’opportunité que vous me donnez ce jour de parler de notre plateforme. L’Association sportive « Relais» existe depuis 2014. Nous sommes légalement constitués et avons notre récépissé définitif délivré par le ministère de l’Intérieur.
Enoromi Magazine : Qu’est-ce qui a motivé sa création ?
Marius ASSOUMOU KEMP
D’une part, ce qui a motivé la création de cette association est ma volonté de passer la main à une nouvelle génération dans l’apprentissage du basket-ball, d’une part. D’autre part, mon envie d’encadrer les jeunes talents et de leur donner une opportunité d’évoluer dans un cadre structuré de formation sportive et humaine a été aussi une source de motivation. Enfin, la montée inquiétante du phénomène de violence en milieux scolaires, de la consommation de stupéfiants et la délinquance des jeunes m’ont également motivé à donner un environnement extrascolaire sain aux enfants.
Enoromi Magazine : L’Association sportive Relais ressemble plutôt à un club omnisport (basket-ball, football, athlétisme…). Pourquoi ce choix, alors que votre spécialité est avant tout le basket-ball ?
Marius ASSOUMOU KEMP
En 2014, nous nous sommes effectivement lancés dans le basket-ball, notamment la détection, l’initiation et la formation dans les fondamentaux de la discipline. Mais je me suis rendu compte très vite qu’il y avait plusieurs autres jeunes, pas nécessairement basketteurs, qui avaient du talent, cependant, ils n’étaient pas encadrés. Ne voulant pas prendre le risque de regretter plus tard en les voyant dans la perdition, j’ai élargi l’association à d’autres disciplines.

Ce qui nous donne aujourd’hui, pour le basket-ball à Libreville, un centre de formation de toutes les catégories en masculin et en féminin. Au niveau du football, nous avons un centre de formation aussi, une équipe Sénior dames, et une équipe minimes hommes. Concernant l’athlétisme, nous avons quelques coureurs très connus aux différentes compétitions nationales, voire internationales, telle que Chancia MANFOUMBI KOUMBA. Pour Oyem, nous avons ouvert en 2018 un démembrement du Relais, le Centre de Formation Assoumou Marius / CFAM. Cette structure fait essentiellement dans la formation des jeunes au Football et au Basket-ball pour les deux sexes, avec une équipe masculine en troisième division locale pour le Football.

Il faut préciser que pour nos différents centres de formation, nous prenons les deux sexes à partir de 7 ans.
Enoromi Magazine : Quelle est la procédure pour intégrer votre structure ? Combien de pensionnaires comptez-vous à ce jour dans toutes les disciplines ?
Marius ASSOUMOU KEMP
La Covid-19 a créé une désorganisation totale de toute la structure. Car, il était très difficile de rester en contact avec les enfants durant la période de non pratique des sports collectifs. Ce qui fait que sur les 188 Jeunes que nous avions avant l’arrivée de la pandémie, nous nous retrouvons présentement avec 127 jeunes actifs. Néanmoins, nous sommes certains que le groupe va s’agrandir une fois de plus de manière considérable.

Pour intégrer le Relais, il y a essentiellement deux modes d’adhésion. D’abord, l’inscription via un de nos centres de formation, notamment pour les enfants et des adolescents qui apprennent. Ensuite, l’adhésion après avoir passé des tests des plus âgés pour les catégories supérieures.
Enoromi Magazine : Quels sont les profils de vos recrues ?
Marius ASSOUMOU KEMP
Nous prenons tout le monde, surtout pour les enfants de moins de 15 ans. Nous sommes cependant très exigeants pour ceux qui ont dépassé 19 ans. Car, normalement à cet âge, on doit être capable de jouer en première division.

Aussi, sachant que plusieurs jeunes talentueux n’ont pas souvent des moyens de payer une formation, nous nous tournons parfois vers des orphelinats. Il y a parfois de la pure matière très intéressante à modeler, et à accompagner vers un avenir sportif professionnel, à ce moment la formation est gratuite.
Enoromi Magazine : Quelles sont la politique et la philosophie de formation de votre structure ?
Marius ASSOUMOU KEMP
La détection, l’initiation, la formation et l’expatriation. Ainsi, ce que nous recherchons le plus est de faire voyager les jeunes un peu tôt. Pour ce faire, nous n’avons pour le moment qu’un seul partenaire extérieur, l’Union Sportive de Beaumont basket-ball (une équipe de la ville de Clermont en France).

C’est cette logique de partenariat extérieur qui nous aidera à faire partir des jeunes pour vivre leur rêve. La principale condition à côté du talent étant de bien faire ses études et d’avoir au moins le baccalauréat.
Enoromi Magazine : Quelles sont la politique et la philosophie de formation de votre structure ?
Marius ASSOUMOU KEMP
La reprise est forcément difficile à plus d’un titre, car les dégâts causés par la Covid-19 sont aussi nombreux que multiformes. Le niveau de jeu des jeunes a baissé, plusieurs d’entre eux sont passés d’une catégorie à une autre sans forcément avoir aujourd’hui les aptitudes à jouer dans le présent niveau que leur âge leur impose de jouer.

Il y a également plusieurs jeunes qui se sont éloignés des aires de jeu, plongeant malheureusement pour nombre d’entre eux dans l’alcool et d’autres vices. Malgré les efforts et la bonne gestion gouvernementale de cette crise, grâce au traditionnel management exceptionnel du président de la République, SE Ali BONGO ONDIMBA, que je salue au passage, les dégâts sportifs sont sans appel. La reprise est certes difficile, mais la Fédération gabonaise de basket-ball et la Ligue de l’Estuaire ont repris progressivement les activités, à la très grande joie des sportifs que nous sommes.
Enoromi Magazine : Le monde du sport est actuellement secoué par le scandale « Capello Gate». Il s’agit notamment de la dénonciation de la pédophilie sur des sportifs mineurs. Quel est votre regard sur la situation, et que faitesvous pour garantir la sureté et l’intégrité de vos pensionnaires ?
Marius ASSOUMOU KEMP
La pédophilie est un acte diabolique. C’est mon avis, et c’est une position que j’assume pleinement. Lorsque cette affaire a éclaté il y a quelques mois, j’avais mis un poste sur ma page officielle sur Facebook, c’était le 20 décembre 2021. J’y exprimais mon dégoût face à cette pratique. Car, j’ai du mal à comprendre qu’un adulte puisse « crucifier les rêves d’un jeune » pour assouvir ses déviances sexuelles.

Au Relais, pour garantir la sécurité de mes jeunes face à ce phénomène, je me rassure dans un premier temps de l’intégrité morale des autres encadreurs (mes coachs). Ensuite, la proximité naturelle qui s’installe entre les parents et moi nous aide mutuellement à prendre soin des enfants, à l’école pour les parents, et au basket-ball pour moi.

En dernier ressort, pour moi, tous ceux qui sont de près ou de loin responsables de cette pratique doivent, non seulement être mis face à la justice, mais aussi être éloignés complètement des milieux sportifs, même en tant que spectateurs.

Le Relais.

Création
2014

Nombre de pensionnaires
127

Centres de formation toutes catégories
Libreville et Oyem.

Athlète célèbre
Chancie MANFOUMBI KOUMBA

Info line pour renseignements et inscriptions
+24174791159.
Propos recueillis par
Seif MOSTLEY

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