Pr LEE WHITE, Nos crédits carbone vont financer les investissements des infrastructures résilientes aux changements climatiques.

Pr LEE WHITE, Nos crédits carbone vont financer les investissements des infrastructures résilientes aux changements climatiques.
Avec un pays à 88% couvert de forêts tropicales, l’un des niveaux de déforestation les plus bas au monde, une réduction de près de 187 millions de CO2 d’émissions, le Gabon, sous la vision du Chef de l’État, Son Excellence Ali BONGO ONDIMBA ne cesse de porter sa voix en réaffirmant son total engagement en matière de préservation de l’environnement. C’est avec une satisfaction certaine que le Gabon, en tant que président du groupe Afrique, durant la COP27, a pu finalement arracher un accord de principe sur la création d’un fonds qui permettra de soutenir les États engagés dans la préservation de l’environnement et la lutte contre les changements climatiques. Dans cette interview accordée à notre magazine, le Pr Lee White nous fait un tour sur toutes les questions y relatives ainsi que celles de la gestion des nouveaux crédits carbone dont dispose le Gabon.
ENOROMI MAGAZINE
Le Gabon a pris part du 06 au 19 novembre 2022, à la COP27 à Charm el-cheik. Quelles sont les grandes lignes à retenir de cette rencontre ?
Pr Lee WHITE
Il faut dire que la COP27 était l’une des COP les plus compliquées. Il y‘a eu des COP beaucoup plus importantes et médiatisées telles que celles de Copenhague, Paris ou Glasgow, mais peut-on nommer les 12 autres Cop entre les grandes COP qui viennent tous les 5 ou 6 ans ? Non.

Nous avons donc, dans ces négociations, des grandes COP qui portent sur des accords de négociations qui sont sensés durer des années. Ensuite, il y a des COP de travail où on va négocier des textes, mais ça ne change pas grand-chose, car on aura toujours 3 ou 4 grandes COP entre les COP. Malheureusement pour nous, pour l’Afrique, pour l’Égypte, la COP 27 était une petite COP de travail où on devait proposer des sujets. Nous avons bien avancé sur les questions de financements, sur les sujets de pertes et dommages. Le principe est que les pays développés qui sont les pollueurs et qui ont créé les problèmes climatiques payent les dégâts. C’est le cas des petites iles qui voient leur économie complètement détruite par un cyclone, les inondations, des toits qui sont arrachés par des vents qui sont de plus en plus forts à cause des changements climatiques
ENOROMI MAGAZINE
Après la COP25 de Glasgow, des promesses de financement furent faites, notamment par le Japon, l’Allemagne et l’Espagne. Est-ce qu’aujourd’hui, on sort de la COP27 avec des enveloppes concrètes pour le financement de l’adaptation et celui des pays africains qui émettent moins de dioxyde de carbone et qui sont touchés par le changement climatique ?
Pr Lee WHITE
C’est la première fois, après 27 ans de bagarre, que le Gabon en tant que président du groupe Afrique a pu finalement arracher un accord de principe sur ces questions. C’est en Égypte que les pays développés se sont finalement accordés pour créer un fonds.

Un comité de travail a donc été mis en place pour les prochains 12 mois, sa mission sera, entre autres, de mettre en place un fonds pour les pertes et dommages pour les pays en voie de développement. Ce fut une grande victoire en Égypte.
ENOROMI MAGAZINE
Est-ce que les recommandations de la Semaine africaine du climat à Libreville ont été prises en compte lors de cette COP27 ? Comment les pays africains se sont-ils comportés à cette rencontre ?
Pr Lee WHITE
L’Afrique a pu mettre la pression sur tous les autres continents pour concrétiser ce résultat qui est peut-être le résultat le plus important.

En ce qui concerne le Gabon, si on regarde ses attributs, impulsé par la vision du Chef de l’État, Son Excellence Ali BONGO ONDIMBA, nous avons présenté un discours très clair et très fort sur la valeur de nos forêts dans la lutte contre le changement climatique. Les questions de financement des forêts ou celles des crédits carbone liés à la forêt sont bien présentes dans l’accord global qui sort de l’Égypte. Nous avons dû nous battre bec et ongles parce que des pays comme les États-Unis, par exemple, voulaient balayer la question de la forêt sans raison valable.

Disons donc que c’est une COP où nous avons quand même eu une petite victoire, mais la vérité est que cette COP d’Égypte prépare la COP de Dubaï l’année prochaine qui sera une COP beaucoup plus importante, parce que c’est à ce moment-là que nous allons avoir les résultats d’une grande analyse de tous les efforts de lutte contre les changements climatiques.

Nous verrons si oui ou non, nous sommes en voie pour préserver 1,5 degré en vie ou est ce que le monde part plutôt vers une progression croissante de degré, 3,5. Nous avons peur, car nous estimons le résultat de cette analyse de 3,2 degrés au niveau mondial, c’est 7 degrés à Booué. Si l’on imagine Franceville, Booué ou Makokou avec 7 degrés plus chaud, la forêt pourrait bruler. Donc l’année prochaine vous allez voir une COP où il y a beaucoup plus de discussions, beaucoup plus de résultats.
ENOROMI MAGAZINE
Le Gabon vient d’être certifié au crédit carbone de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques sur la période 2010-2018. Comment appréciez-vous cette nouvelle, monsieur le ministre ? Pouvez-vous nous en dire plus sur le crédit carbone et quelle en sera sa gestion ?
Pr Lee WHITE
En 2005 au niveau de la Convention Climat, nous avons commencé un travail pour créer un processus qui s’appelle (Brictus) Réduction de CO2 lié à la déforestation et à la dégradation des forêts. Cela nous a pris du temps pour la mise en place effective de ce cadre de travail qui a été finalisé à Paris en même temps que l’accord de Paris et depuis 2015 le Gabon travaille sur la méthodologie du crédit carbone.

Le principe est simple, il s’agit de prendre des décisions de politique de bonne gestion des forêts, en réduisant nos émissions de CO2 et nous serons payés pour cette réduction. Chaque tonne de CO2 réduit d’émission représente tant de crédit carbone. C’était pendant la COP27 que nous avons eu la nouvelle que nos crédits carbone gabonais ont été validés par la Convention Climat.

Nous étions dans un processus d’audit qui a duré 3 ans, audit très détaillé de tous les chiffres, du travail de terrain, de toute notre politique. C’est ainsi donc qu’à la fin de la première semaine de la COP27 que la nouvelle a été annoncée, à savoir que le Gabon a créé 187 millions de tonnes de CO2. Cela signifie que pendant cette période que vous avez cité (2010- 2018) le Gabon a réduit ses émissions à 187 millions de tonnes ce qui a permis à la Convention Climat de reconnaitre les crédits RED+ de cette quantité.

Nous devons donc valoriser ces crédits afin d’être payés, car la réduction des émissions entraine de facto le paiement. Cependant, le problème est que le système de paiement n’est pas très clair. Il y a plusieurs marchés de carbone et le prix d’un crédit carbone sur les différents marchés varie de 1 $ (500 FCFA) à 8 000 $ (4 millions FCFA).

Pour ce qui concerne les crédits forêts, ces derniers se vendent entre 2500 FCFA et 15 000 FCFA. Nous pouvons ainsi faire une multiplication qui nous permettra d’avoir des chiffres avoisinants. Disons que c’est une moyenne de 10 000 FCFA multiplié par 187 millions, ça fait un chiffre très important, presque 2000 milliards FCFA.

Le Ministère des Eaux et Forêts a bien géré la forêt et calculé les quantités de crédits. Il a donc été décidé que la gestion de ces crédits soit confiée au fonds gabonais d’investissement stratégique (FGIS) qui est notre fonds Souverain. Le FGIS va mettre ces crédits dans ce qu’on appelle un registre qui est comme un compte en banque pour les crédits carbone. Je peux vous dire que les discussions sont très intéressantes, très positives et qu’il y a plusieurs partenaires avec lesquels nous sommes en train de négocier la vente de quantités importantes de nos crédits carbone. Nous espérons bien que l’année prochaine, nous allons commencer à avoir ces revenus carbones dans le budget de l’État et à améliorer notre économie.
ENOROMI MAGAZINE
Monsieur le Ministre, avez-vous une idée du montant correspondant dans le budget ?
Pr Lee WHITE
Si nous sommes optimistes, on pourrait envisager un apport d’environ 5% dans le budget de l’État qui correspond à peu près à l’apport de nos crédits forêts à ce jour. Ce qui est très intéressant pour notre économie. Toutefois, cela peut être imprévisible au cours de la première année de vente, car il est judicieux de faire des choix de vente stratégiques en fonctions des offres que nous avons, selon qu’elles soient basses ou plus importantes.

Disons que rien n’est encore stabilisé concernant la question des crédits carbone, mais nous sommes en très bonne voie par rapport à nos crédits déjà cumulés si nous commençons à les vendre. Cela pourrait être très intéressant pour le Gabon lorsque les prix actuels seront réévalués à la hausse.
ENOROMI MAGAZINE
Ces Financements sont-ils consacrés uniquement aux projets liés à l’environnement ?
Pr Lee WHITE
Absolument pas, nous avons fait une proposition Front-end d’allocation de ces fonds.

Le principe serait que :
  • 10% de ces fonds soient réinvestis dans la gestion de la forêt, les aires protégées, la gestion des crédits carbone pour en produire d’autres. Ce qui est un investissement de bonne gestion avec pour objectif de continuer à générer les crédits carbone ;
  • 15 % soient investis dans le développement rural au Gabon, à savoir pour les populations qui vivent à proximité de la forêt, il y a 13% de Gabonais qui vivent en milieu rural, donc 15% de ces fonds vont leur être alloués ;
  • 25% iraient au FGIS pour les investissements des générations futures, donc c’est de l’argent que le fonds va investir dans des projets de développement durable ;
  • 25% iraient pour payer la dette de l’État, mais quand on paye la dette, ça libère de l’argent, parce qu’aujourd’hui nous dépensons énormément dans le remboursement de la dette. Donc c’est de l’argent qui va être après versé dans notre budget de l’État.
  • 25% iraient directement rentrer dans le budget de l’État, via le trésor public afin de financer la santé, l’éducation, les investissements dans les infrastructures résilientes aux changements climatiques. Il y a une idée de partage de bénéfices dont la plupart sont liés à la population gabonaise.
ENOROMI MAGAZINE
Au Gabon, depuis le début de la saison des pluies, plusieurs localités du pays sont confrontées aux problèmes d’inondations et des éboulements. Que doit-on comprendre de cette montée des eaux et comment y remédier ?
Pr Lee WHITE
Les changements climatiques sont responsables de beaucoup de maux de nos jours et nous voyons avec les orages, un des impacts les plus concrets à savoir que les orages sont de plus en plus forts. Il y a toujours eu des orages depuis 20, 30 voir 40 ans, et de temps en temps des forts orages qui arrachent quelques toits des maisons. Avec les changements que nous observons, on a tendance à remarquer que les dégâts sont plus importants parce que les vents sont plus forts dû à l’augmentation de l’énergie dans l’atmosphère.

Il y a toujours eu des inondations, personnellement, j’ai vu de l’eau à Ndjolé entrer dans la station Total, et c’est à peu près le même niveau que nous venons de vivre. Le bâtiment de coupés-coupés à Ndjolé a été construit à un niveau plus bas que la station, et quand je l’ai vu à l’époque, je me suis dit, ce bâtiment va un jour être inondé parce que nous avons déjà vu des inondations qui montent à un niveau beaucoup plus haut, mais malheureusement, nous avons tendance à l’oublier. Nous observons que les populations construisent à des endroits non recommandés. Si le cadastre n’est pas ferme et que les gens ne respectent pas les consignes et construisent dans des zones non viabilisées ou à côté des courants d’eaux, nous sommes un peu condamnés à vivre ce que nous venons de vivre, ces inondations qui nous ont frappés sachant qu’à l’avenir, avec les changements climatiques, les montées d’eaux seront plus extrêmes.

Il est plus qu’important et urgent de faire une vraie planification dans toutes nos zones susceptibles d’être inondées, les zones que nous avons déjà vu inondées par le passé, ainsi que celles qui seront peut-être de nouvelles victimes de ces flots.

Les Eaux et Forêts doivent également jouer leur rôle parce qu’en plantant certains types de végétation, on peut contenir des inondations dans des villes. Souvent il faut utiliser la nature pour gérer la nature. Mais il y a également un travail très important que le cadastre doit faire et le ministère de l’Urbanisme doit identifier les zones où on a fait l’erreur de construire et commencer à trouver des solutions pour les gens qui ont construit où il ne fallait pas, commencer à les déplacer pour qu’on évite les drames que nous venons de vivre sur Lambaréné, Ndjolé ou Port-Gentil.
ENOROMI MAGAZINE
Les mangroves jouent un rôle important dans l’écosystème. Mais dans certaines zones du pays, ces mangroves sont détruites par les hommes. Comment empêcher la dégradation ce celles-ci pour le bien de la planète ?
Pr Lee WHITE
Notons que le Gabon est le pays d’Afrique où la plus grande proportion de mangroves est protégée, si on regarde la côte ouest de l’Afrique, le Gabon a 50% des mangroves protégées. Le pays fait un bon travail dans la préservation des mangroves. C’est pour réduire les questions d’inondations, qui sont également des zones de reproduction de poissons, toutes les espèces de poissons comestibles (rouges, capitaines, mérous…) naissent dans les mangroves, donc si on les détruit, nos enfants ne pourront pas manger ces poissons, qu’on apprécie beaucoup.

Toutefois, il y a autour de Libreville et un petit peu autour de Port-Gentil, quelques points chauds où il y a des gens qui détruisent les mangroves pour faire des remblais afin d’y construire. Cela n’a pas de sens, parce que ces mêmes personnes vont souffrir à l’avenir de probables inondations.

Le ministère des Eaux et Forêts étant responsable de la protection de l’environnement, y compris la mangrove, devrait être de plus en plus vigilant sur ces questions.

Nous avons à cet effet activé l’AGEOS, notre agence d’observation spatiale, qui fait maintenant un suivi régulier sur toutes les zones de mangroves où nous avons constaté un peu de déforestation pour nous lancer des alertes dès qu’il y a un problème.

Nous avons également plusieurs ONG gabonaises sur le terrain qui sont très actives et lancent à la fois des alertes et replantent des mangroves (Restart). C’est un système qui est assez facile à restaurer bien que ce ne soient que quelques hectares qui sont détruits dans un pays qui possède des centaines de milliers d’hectares de mangroves.

Nous devons renforcer la collaboration entre le ministère de l’Habitat et celui des Eaux et Forêts pour vraiment veiller sur le maintien de cet écosystème qui est celui qui nous protège.

Les mangroves autour de Mindoumbé, par exemple, filtrent la pollution qui sort de ce site et purifie l’eau ; ces mêmes mangroves réduisent le problème des inondations qui devient de plus en plus grave, et sont, comme je l’ai indiqué plus haut, des zones de reproductions des poissons par excellence. C’est également celles des crabes.

J’ai vu récemment une étude qui n’est pas du Gabon, mais de la Colombie en Amérique du Sud, où ils ont calculé que chaque hectare de mangrove produit chaque année l’équivalent de 60 000 $ (30 millions de francs CFA) de crabes. Nous allons donc mener la même étude au Gabon pour montrer l’importance de préserver nos mangroves également pour des raisons économiques
ENOROMI MAGAZINE
Le confit Homme-éléphant vient encore de faire une victime à Mandji. Où en sommes-nous, Monsieur le Ministre, avec les solutions pour protéger les populations contre les éléphants ? Les barrières électriques semblent insuffisantes. Quelle est la conduite à tenir pour les populations impactées par ce phénomène ?
Pr Lee WHITE
Le conflit homme-éléphant est l’une de mes plus grandes préoccupations en tant que ministre des Eaux et Forêts. Déjà il faut comprendre l’origine de ce problème. Ce n’est pas comme les changements climatiques bien que lié à ces derniers.

Nous avons toujours eu un conflit entre hommes et éléphants. Les éléphants ont toujours détruit des plantations, des siècles avant. Mais nous avons l’impression que ce problème devient de plus en plus grave. Les éléphants sont peut-être même de plus en plus agressifs. Pourquoi ?

Une des raisons principales c’est le braconnage. Pas le petit braconnage du « papa » qui va tuer une petite gazelle afin de nourrir sa famille. Mais des criminels qui traversent nos frontières, qui viennent au Gabon, pour massacrer les éléphants afin voler l’ivoire. Les éléphants étant des animaux intelligents fuient et quittent la forêt en trouvant la sécurité à côté de nos villages et malheureusement lorsqu’ils sont à côté des villages et se nourrissent sans faire de distinction.

Les changements climatiques sont également une partie du problème. Nous avons fait une étude à la Lopé, lancée par le CIRMF et poursuivie par l’ANPN et le CENAREST, qui montre qu’à cause des changements climatiques, il y a de moins en moins de fruits dans la forêt. Ce qui signifie que le prix de l’Odika par exemple va augmenter avec le temps parce qu’il y a de moins en moins de fruits d’Odika dans la forêt. Et cela signifie que les éléphants ont de moins en moins de nourriture parce que ces fruits sont leur aliment de base donc ils ont faim. Nous avons pu prouver avec des photos que les éléphants d’aujourd’hui sont beaucoup plus maigres que ceux d’il y a 20 ans. On peut voir leurs côtes et leurs os. Donc ces éléphants qui ont faim et qui ne trouvent pas à manger dans la forêt quittent la forêt et trouvent la nourriture dans les plantations qui sont aux alentours des villages.

La vérité est que le problème semble devenir de plus en plus récurrent et grave.

Maintenant, comment résoudre le problème ? Nous lançons cette année pour la première fois avec une ligne budgétaire de 2 milliards, des compensations. Et dans les prochaines semaines, nous aurons fini avec les enquêtes de terrain. Nous avons créé un logiciel pour prendre des données géo référencées afin d’éviter que les gens trichent. Ce logiciel produit des images exactes qui permettent d’éviter les fraudes. On ne peut par exemple pas se servir des images du voisin en les faisant passer pour les nôtres afin d’obtenir une quelconque compensation.

Nous sommes donc en train de finaliser avec le ministre du Budget, la mise à dispositions des fonds des premiers paiements. Je pense qu’il y a 1 200 dossiers qui vont être payés dans les prochaines semaines.

Nous avons également le projet des barrières électriques qui offre 2 solutions durables :
  1. Ce sont les barrières électriques qui ont été testées depuis 30 ou 40 ans au Kenya,
  2. La 2e est de tuer les éléphants. Nous ne voulons pas tuer tous les éléphants du Gabon. Si un éléphant devient dangereux, on doit le tuer et nous sommes en train de créer une brigade spéciale à cet effet au niveau de l’ANPN. Nous avons pris des chasseurs expérimentés qui sont des spécialistes et dès qu’il faudra abattre un éléphant parce qui représentera un danger pour le public, c’est cette équipe qui s’en chargera, car c’est une activité assez dangereuse. Aussi nous ferons des évaluations avec d’autres services du ministère de l’Intérieur, et on votera dans une décision en cas de menace. 
La plupart des cas d’accidents, ce sont des chasseurs peu expérimentés, qui au lieu de tuer directement l’animal, le blesse et ce dernier le charge en retour. C’est le cas le plus fréquent qu’on voit sur le terrain.

Nous sommes donc en train de multiplier nos efforts, avec les barrières, au début on avait de grandes barrières où on demandait aux populations de se réunir ensemble. Et nous avons également développé une barrière individuelle, qui est beaucoup plus vite déployée, nous avons donc déployé une centaine ces derniers mois et je pense que nous visons au moins 500 en 2023 pour commencer à aider les gens qui sont le plus impacté par ce problème.
Propos recueillis par
Dorine Henry M.

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