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DAVY MEGNIE, J’ai réussi à faire de ma passion mon métier

L’infographie est le domaine de la création d’images numériques assistée par ordinateur. Une notion qui fait son apparition dans les années 70 et qui est liée aux arts graphiques. Atout majeur dans les métiers du numérique, le graphiste est un véritable « magicien ». Il a la capacité et la faculté de manipuler les logiciels pour fournir un rendu qui fait rêver. C’est dans ce secteur d’activité très particulier que Davy Megnie a décidé de faire carrière, et il s’amuse plutôt bien.
ENOROMI MAGAZINE : Qui est Davy Megnie ?
DAVY MEGNIE
Davy Megnié est un jeune gabonais originaire de Bitam. Au mois de juin prochain, j’aurai 35 ans. J’ai fait mes études secondaires au Lycée national Léon MBA, avec à la clé un Baccalauréat série C obtenu en 2006. J’ai ensuite poursuivi des études en informatique de gestion à l’Institut Supérieur de Technologie et en comptabilité à l’Institut National des Sciences de Gestion. Je suis le père d’une magnifique fillette de 3 ans.
ENOROMI MAGAZINE : L’infographie, une passion ou plutôt une activité professionnelle ?
DAVY MEGNIE
Vous savez, être employé c’est comme vivre chez les parents. On n’est pas souvent libre de faire comme on le souhaite. Le besoin d’exprimer ma créativité sans les contraintes d’un boss (on en a déjà assez avec celles des clients) est l’une des raisons pour lesquelles j’ai créé Think Different. Pour moi, le chemin normal de l’évolution d’une carrière est de finir par devenir son propre patron. C’est donc tout naturellement que je me suis lancé en 2017. Les débuts ont été bien sûr difficiles, mais par la rigueur mise dans le travail et la recherche permanente des axes de perfectionnement, je suis parvenu à constituer mon petit réseau, grâce « au bouche-à-oreille » des clients satisfaits.
Aujourd’hui, je suis heureux de voir que mes efforts n’ont pas été vains, car Think Different bénéficie de l’image d’une structure professionnelle et créative.
Aujourd’hui, je suis heureux de voir que mes efforts n’ont pas été vains, car Think Different bénéficie de l’image d’une structure professionnelle et créative.
ENOROMI MAGAZINE : Quels sont tes objectifs pour 2019 ?
DAVY MEGNIE
Être mieux connu dans mon pays. Car, aussi paradoxal que cela puisse paraître pour une entreprise gabonaise installée au Gabon, Think Different bénéficie d’une plus grande notoriété hors du Gabon avec des clients tels que la BAD, le WPL, le Forum de St Louis, etc. Notre objectif en 2019 est donc de mieux pénétrer le marché gabonais. Je pense que nous sommes sur la bonne voie avec le contrat signé l’an dernier avec votre magazine qui nous permet d’être visibles sur la scène nationale et de montrer la qualité de notre travail aux Gabonais.
ENOROMI MAGAZINE : Comment perçois-tu le développement du secteur numérique au Gabon ?
DAVY MEGNIE
Le numérique est certainement le secteur qui a connu la plus grosse évolution ces dix dernières années. Notre pays est en effet devenu la plaque tournante dans la sous-région lorsqu’il s’agit des Technologies de l’Information et de la Communication. C’est d’autant plus prometteur que les instances qui gèrent le numérique au Gabon ne ménagent pas leurs efforts pour encourager la population à intégrer dans leur quotidien le numérique en le rendant accessible à toutes les bourses. Le Kongossa dit d’ailleurs que « le Gabonais peut oublier d’avoir faim, mais n’oublie jamais d’être connecté ».
ENOROMI MAGAZINE : Les métiers du numérique ont-ils un avenir au Gabon ?
DAVY MEGNIE
À mon avis, nous ne sommes plus au stade où l’on parle d’avenir pour les métiers du numérique dans notre pays. Car, le secteur est très bien implanté au Gabon et ne représente donc plus une simple niche. Au Gabon, le numérique est l’un des grands pourvoyeurs d’emplois ces dernières années. Mais, je pense qu’il représente aussi l’un des secteurs dans lesquels on enregistre le plus grand nombre de créations de PME. Seulement, chaque médaille ayant son revers, la conséquence négative de l’essor des métiers du numérique est malheureusement la baisse de la qualité. Un phénomène qui peut s’expliquer par les formations sommaires, qui ne répondent pas souvent aux exigences du métier. Je pense qu’on gagnerait beaucoup à créer de vraies structures pour former et accompagner les jeunes qui se lancent aujourd’hui.
D’ailleurs, je félicite l’État d’avoir lancé un incubateur du numérique pour aider les jeunes afin qu’ils n’évoluent pas dans l’anarchie totale. Cependant, il ne reste plus qu’à souhaiter que d’autres infrastructures de ce genre suivent.
D’ailleurs, je félicite l’État d’avoir lancé un incubateur du numérique pour aider les jeunes afin qu’ils n’évoluent pas dans l’anarchie totale. Cependant, il ne reste plus qu’à souhaiter que d’autres infrastructures de ce genre suivent.
Propos recueillis par
Christian BOUA
Christian BOUA