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OMICRON, Le variant de tous les dangers ?

La lutte contre la pandémie de Covid-19 fait face à une nouvelle menace avec l’apparition d’un nouveau variant qui semble plus contagieux que le variant Delta. Quelles sont ses caractéristiques et quelles conséquences pour les moyens de lutte ? Ce variant est-il celui de tous les dangers ? Décryptage sur le variant qui fait trembler de nouveau la planète.
Un nouveau variant du Covid-19 détecté en Afrique du Sud
Alors que le monde semblait voir un fléchissement des courbes de contaminations de la Covid-19 à travers la planète, de même qu’une diminution continue des hospitalisations dans les services de réanimation, une nouvelle douche froide venait menacer tous ces espoirs. En effet, la vaccination massive en Europe et aux États-Unis avait déjà montré des signes très positifs en baissant considérablement le nombre de complications hospitalières ainsi que de décès. Ces signes encourageants, ajoutés à la généralisation des pass sanitaires, avaient incité les gouvernements à assouplir les mesures sanitaires et à rouvrir les lieux tels que les commerces, les restaurants, les night-clubs et autres établissements qui avaient dû fermer en raison des restrictions.
Même les pays qui n’avaient pas un accès aux vaccins tels que les pays du sud lançaient leurs propres campagnes nationales de vaccination grâce au soutien de l’initiative COVAX qui leur avait permis d’acquérir gratuitement de millions de vaccins mis à disposition par les pays riches. Mais quel est donc ce nouveau variant qui semblait encore plus contagieux que le variant Delta ?
Bien que détecté pour la première fois le 24 novembre 2021 en Afrique du Sud, les origines du variant Omicron semblent plus mystérieuses. En effet, son profil génétique lui aurait permis de passer en réalité sous les radars des scientifiques en raison des tests inadaptés pendant une longue période. C’est ce qui explique qu’il était déjà présent dans une quarantaine de pays à travers le monde au moment de sa découverte, explique le Dr Richard LESSELS, spécialiste des maladies infectieuses à l’université du Kwazulu-Natal et membre de l’équipe qui avait découvert le variant Omicron. La particularité de ce variant reste le nombre élevé de mutations à l’origine de sa création.
Même les pays qui n’avaient pas un accès aux vaccins tels que les pays du sud lançaient leurs propres campagnes nationales de vaccination grâce au soutien de l’initiative COVAX qui leur avait permis d’acquérir gratuitement de millions de vaccins mis à disposition par les pays riches. Mais quel est donc ce nouveau variant qui semblait encore plus contagieux que le variant Delta ?
Bien que détecté pour la première fois le 24 novembre 2021 en Afrique du Sud, les origines du variant Omicron semblent plus mystérieuses. En effet, son profil génétique lui aurait permis de passer en réalité sous les radars des scientifiques en raison des tests inadaptés pendant une longue période. C’est ce qui explique qu’il était déjà présent dans une quarantaine de pays à travers le monde au moment de sa découverte, explique le Dr Richard LESSELS, spécialiste des maladies infectieuses à l’université du Kwazulu-Natal et membre de l’équipe qui avait découvert le variant Omicron. La particularité de ce variant reste le nombre élevé de mutations à l’origine de sa création.
Un profil génétique atypique avec des effets moins destructeur
Tous les scientifiques s’accordent pour dire que les mutations que l’on observe sur les variants du Covid-19 concernent les protéines Spike qui ont un rôle essentiel dans l’infection. Le variant Delta comporte 9 mutations tandis qu’Omicron en a 32 ! En tout, on a observé plus d’une cinquantaine de mutations sur son profil génétique. Mais cela le rend-il pour autant plus dangereux ?
Plusieurs études réalisées sur Omicron montrent que bien qu’étant plus contagieux que Delta, il était néanmoins moins dangereux. En effet, Omicron n’affecte que les voies respiratoires supérieures, ce qui le rend donc moins virulent en provoquant des symptômes plus légers. En outre, on constate également une bonne protection des vaccins face à Omicron jusqu’à 6 fois plus élevée chez les personnes ayant une couverture vaccinale complète. Tout au plus une dose supplémentaire est préconisée chez les personnes âgées et celles souffrant de comorbidités afin d’augmenter leur protection.
Plusieurs études réalisées sur Omicron montrent que bien qu’étant plus contagieux que Delta, il était néanmoins moins dangereux. En effet, Omicron n’affecte que les voies respiratoires supérieures, ce qui le rend donc moins virulent en provoquant des symptômes plus légers. En outre, on constate également une bonne protection des vaccins face à Omicron jusqu’à 6 fois plus élevée chez les personnes ayant une couverture vaccinale complète. Tout au plus une dose supplémentaire est préconisée chez les personnes âgées et celles souffrant de comorbidités afin d’augmenter leur protection.
Les Européens lèvent leurs mesures sanitaires
La faible virulence du variant Omicron et la bonne protection offerte par les vaccins ont amené certains pays à revoir les mesures sanitaires. En effet, ces pays souhaitent obtenir l’immunité vaccinale collective qui permettrait de mettre un terme définitif à la Covid-19. C’est ainsi qu’en Irlande, l’essentiel des restrictions sanitaires en usage a été levé le 22 janvier 2022; en Angleterre la quasi-totalité des mesures sanitaires a été abandonnée depuis le 27 janvier. Depuis le 1er février, le Danemark leur a emboîté le pas. Des mesures d’abandon des restrictions sanitaires sont attendues dans ces prochaines semaines en Espagne, en Italie et en France. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) tire néanmoins la sonnette d’alarme sur une levée précipitée et non réfléchie des mesures sanitaires qui risqueraient d’engendrer une nouvelle crise sanitaire.
Cependant, ce retour à la normale n’est pas dans l’agenda de nombreux pays dans le monde en raison de la faiblesse de leur couverture vaccinale, d’un niveau élevé de contaminations au variant Delta ou d’une pression encore forte des services de réanimation dans les centres hospitaliers. C’est le cas par exemple aux États-Unis où le gouvernement rencontre encore une opposition vaccinale forte et dans les pays africains et d’Amérique du Sud qui n’ont pas suffisamment accès aux vaccins. Le Gabon a même prolongé de 45 jours supplémentaires l’application des mesures sanitaires en dépit des fortes réserves émises par l’opposition politique et la société civile. Mais quelles sont les recommandations de l’OMS ?
Cependant, ce retour à la normale n’est pas dans l’agenda de nombreux pays dans le monde en raison de la faiblesse de leur couverture vaccinale, d’un niveau élevé de contaminations au variant Delta ou d’une pression encore forte des services de réanimation dans les centres hospitaliers. C’est le cas par exemple aux États-Unis où le gouvernement rencontre encore une opposition vaccinale forte et dans les pays africains et d’Amérique du Sud qui n’ont pas suffisamment accès aux vaccins. Le Gabon a même prolongé de 45 jours supplémentaires l’application des mesures sanitaires en dépit des fortes réserves émises par l’opposition politique et la société civile. Mais quelles sont les recommandations de l’OMS ?
Les recommandations de l’OMS concernant Omicron
Pour l’organisation onusienne, les pays se doivent d’adopter une démarche scientifique qui s’appuie sur l’évaluation des risques, sur une démarche de transparence qui opte pour un partage des données, d’intensifier la surveillance sanitaire qui permet d’avoir une bonne connaissance des variants en circulation. Elle exhorte aussi les pays à poursuivre les campagnes de vaccination principalement à destination des groupes à risque et qu’un effort particulier soit donné à la réduction des perturbations des systèmes de santé et des services essentiels.
Jean Paul Augé OLLOMO