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Réformes en Cemac : Le PREF confronté à la guerre en Ukraine

Plusieurs semaines après le début de l’offensive russe en Ukraine, le comité de pilotage du Programme des réformes économiques et financières de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Pref-Cemac) s’est réuni le 14 avril 2022 à Douala, au Cameroun, dans le cadre de ses travaux habituels, mais le conflit, le plus important en Europe, s’est imposé lors des échanges en raison de son impact dans l’aboutissement des réformes urgentes auxquelles se sont engagés les États membres.
Le 14 avril 2022 s’est tenu à Douala la 16e session ordinaire du comité du Pref-Cemac. Cette rencontre qui a eu lieu 24 heures après la clôture des travaux de la cellule de suivi avait pour objectif, entre autres, d’évaluer la matérialisation des 24 résolutions fondant la matrice révisée des réformes et actions prioritaires de la deuxième génération du Pref-Cemac pour la période 2021-2025. Mais lors des travaux de la capitale économique du Cameroun, à côté du Covid-19, le sujet de l’opération russe en Ukraine s’est logiquement imposé, en raison de ses répercussions économiques et financières sur les économies de la Cemac, au point que, dès l’ouverture des travaux, Rigobert Roger Andely a instruit le Secrétariat permanent du PrefCemac, le Pr Michel-Cyr DJIENA WEMBOU, d’élaborer une étude sur les impacts économiques et financiers, et de proposer les pistes de solutions pour faire face aux déséquilibres macroéconomiques qui pourront être induits par ce conflit.
Le président du comité de pilotage du Pref-Cemac a en effet exprimé sa crainte de voir face aux nouvelles situations de crise apparues quelque temps seulement après le déclenchement de ce conflit. Des crises liées notamment à la flambée des prix des matières premières agricoles et énergétiques dont l’impact négatif sur les ménages de la sous-région a commencé à se faire ressentir, avec une érosion du pouvoir d’achat des populations. Ce qui constitue un risque certain sur les équilibres fragiles des économies nationales qui commençaient à peine à se remettre de la crise sanitaire de Covid-19.
« Cette forte hausse des prix des denrées alimentaires et hydrocarbures induite par la guerre russo-ukrainienne est source d’accélération des tensions inflationnistes. Cette situation pourrait être porteuse d’importants troubles sociaux tels que des revendications syndicales pour une augmentation des prix des biens de consommation importés ou contre l’augmentation des prix des produits pétroliers, voire des revendications salariales face à la baisse potentielle du pouvoir d’achat des ménages », a mis en garde Rigobert Roger ANDELY, qui craint également pour le fonctionnement des entreprises et pour les finances publiques des États de la Cemac, dont cinq d’entre eux sont producteurs de pétrole.
« Outre la forte hausse des prix des matières premières agricoles et énergétiques, cette crise génère également des coûts d’emprunt élevés qui risquent de plonger à nouveau dans une spirale de surendettement les pays de la Cemac qui lèvent des fonds sur les marchés financiers internationaux », a également prévenu le patron du comité de pilotage du Pref-Cemac.
Le président du comité de pilotage du Pref-Cemac a en effet exprimé sa crainte de voir face aux nouvelles situations de crise apparues quelque temps seulement après le déclenchement de ce conflit. Des crises liées notamment à la flambée des prix des matières premières agricoles et énergétiques dont l’impact négatif sur les ménages de la sous-région a commencé à se faire ressentir, avec une érosion du pouvoir d’achat des populations. Ce qui constitue un risque certain sur les équilibres fragiles des économies nationales qui commençaient à peine à se remettre de la crise sanitaire de Covid-19.
« Cette forte hausse des prix des denrées alimentaires et hydrocarbures induite par la guerre russo-ukrainienne est source d’accélération des tensions inflationnistes. Cette situation pourrait être porteuse d’importants troubles sociaux tels que des revendications syndicales pour une augmentation des prix des biens de consommation importés ou contre l’augmentation des prix des produits pétroliers, voire des revendications salariales face à la baisse potentielle du pouvoir d’achat des ménages », a mis en garde Rigobert Roger ANDELY, qui craint également pour le fonctionnement des entreprises et pour les finances publiques des États de la Cemac, dont cinq d’entre eux sont producteurs de pétrole.
« Outre la forte hausse des prix des matières premières agricoles et énergétiques, cette crise génère également des coûts d’emprunt élevés qui risquent de plonger à nouveau dans une spirale de surendettement les pays de la Cemac qui lèvent des fonds sur les marchés financiers internationaux », a également prévenu le patron du comité de pilotage du Pref-Cemac.
Les avantages du Pref-Cemac
Huit mois après le Sommet extraordinaire des chefs d’État de la Cemac tenu le 18 août 2021, face à la guerre en Ukraine, le Pref-Cemac préconise d’accélérer les réformes prioritaires nécessaires au renforcement de l’intégration au sein de la sous-région et à l’amélioration de la compétitivité des économies des États, alors que les sources internationales de financement non-concessionnel sont de plus en plus rares, et les coûts d’emprunt élevés sur les marchés financiers internationaux.
Mais jusque-là, la mise en œuvre du Pref-Cemac a déjà fait ses preuves. Le Programme a en effet permis aux économies de la sous-région de montrer une certaine résilience, notamment en enregistrant un taux de croissance de 1,4% en 2021, comparativement à la récession qu’elles avaient endurée en 2020 (-1,7% du PIB). Les politiques de soutien à l’activité menées par les États et les institutions communautaires y ont contribué.
Au cours des travaux de Douala, les participants ont été instruits par les exposés de la Cheffe de mission du FMI pour la zone Cemac et de la Banque mondiale sur la nécessité de développement du capital humain dans les États membres en vue d’une véritable diversification de leurs économies. Ils ont également procédé à l’examen de la synthèse des conclusions des travaux de la Cellule de suivi tenus quelques jours plus tôt.
D’autres points ont été abordés lors de ces échanges, à savoir : l’état de la mise en œuvre des décisions et recommandations du COPIL, les impacts économiques et financiers de la guerre en Ukraine sur les économies de la Cemac, la stratégie d’import-substitution des biens de cru produits dans la Cemac, le suivi par pilier du Pref-Cemac, le point sur l’opérationnalisation du marché financier unifié et le renforcement des systèmes statistiques des pays de la CEMAC dans le cadre de la mise en œuvre de Stat-Cemac.
Mais jusque-là, la mise en œuvre du Pref-Cemac a déjà fait ses preuves. Le Programme a en effet permis aux économies de la sous-région de montrer une certaine résilience, notamment en enregistrant un taux de croissance de 1,4% en 2021, comparativement à la récession qu’elles avaient endurée en 2020 (-1,7% du PIB). Les politiques de soutien à l’activité menées par les États et les institutions communautaires y ont contribué.
Au cours des travaux de Douala, les participants ont été instruits par les exposés de la Cheffe de mission du FMI pour la zone Cemac et de la Banque mondiale sur la nécessité de développement du capital humain dans les États membres en vue d’une véritable diversification de leurs économies. Ils ont également procédé à l’examen de la synthèse des conclusions des travaux de la Cellule de suivi tenus quelques jours plus tôt.
D’autres points ont été abordés lors de ces échanges, à savoir : l’état de la mise en œuvre des décisions et recommandations du COPIL, les impacts économiques et financiers de la guerre en Ukraine sur les économies de la Cemac, la stratégie d’import-substitution des biens de cru produits dans la Cemac, le suivi par pilier du Pref-Cemac, le point sur l’opérationnalisation du marché financier unifié et le renforcement des systèmes statistiques des pays de la CEMAC dans le cadre de la mise en œuvre de Stat-Cemac.
DLG